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La BPI assez confiante sur la conjoncture 2019

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Malgré les Gilets jaunes, la banque publique juge peu probable un retournement de conjoncture en 2019.

Le directeur général Nicolas Dufourcq le confirmera sans doute ce jeudi dans L'Heure H sur BFM Business mais la banque publique bpifrance juge ce matin peu probable un retournement de conjoncture en 2019. Et ce, malgré les Gilets jaunes. "On aurait pu imaginer que la crise des 'Gilets Jaunes' allait dégrader le profil de la macroénomie française mais pour l'instant, cela n'est pas le cas", a déclaré Nicolas Dufourcq à l'occasion de la publication du bilan d'activité 2018.

Bpifrance, qui est détenue à parité par l'Etat français et la Caisse des dépôts et consignation (CDC), a enregistré un "bon" début d'année et ses perspectives de croissance pour 2019 sont "assez significatives". "Ce n'est pas du tout une année où on anticipe un retournement. Les moteurs de l'économie française sont absolument toujours là et il y a en particulier un moteur qui n'était pas là en 2018 qui est la relance keynésienne de la consommation", a expliqué le dirigeant en faisant référence aux mesures favorables au pouvoir d'achat des deux derniers mois.

L'année 2018 a été marquée pour bpifrance par une activité record en termes de financement, représentant un total de 19 milliards d'euros (+9%), en dépit d'un léger recul des aides et prêts à l'innovation (-10,2%). Ce poste devrait renouer avec la croissance dès 2019 pour évoluer entre 1,3 et 1,4 milliard d'euros (vs 1,2 milliard en 2018) avec entre autres le lancement du plan "Deeptech" visant à faire émerger des pépites issues du monde académique.

Bpifrance, qui cumule les casquettes de banque, de fonds d'investissement, de conseil et d'accélérateur de start-ups, a continué de faire évoluer son périmètre de participations en 2018 avec un total de 496 millions d'euros de cessions parmi les grandes et moyennes capitalisations, en net repli par rapport aux 1,5 milliard inscrit l'année précédente.

Au chapitre des investissements, la banque, qui devrait avoir réalisé un résultat net proche du milliard d'euros en 2018, espère se renforcer à nouveau dans le secteur de la transition énergétique afin de revenir à un niveau d'exposition d'environ 200 millions d'euros, tout en convoitant le secteur qu'elle juge stratégique de l'enseignement privé.

La rédaction avec Reuters