La CGC estime que les mesures d'urgence ne doivent pas "s'installer dans la durée"
Alors que le Premier ministre, Edouard Philippe, s'entretient ce jeudi avec les représentants syndicaux et patronaux, les inquiétudes sur l'emploi et sur le déconfinement sont au cœur des échanges. Un appel au dialogue social que le patron de la CFE-CGC salut mais qui se doit, insiste-t-il, d'être à la hauteur de l'enjeu.
"C'est un bon début", estime François Hommeril ce jeudi dans l'émission 12 Heure – L'Heure H, sur BFM Business.
"Je pense qu'il faut réaffirmer (…) la question du déconfinement qui, évidemment, est intimement liée avec la question du redémarrage économique (…) pour faire face à une période aussi troublée, aussi grave en termes de conséquences aussi profondes. S'agissant de la crise, il faut évidemment un dialogue social de très très haut niveau. Il faut que le dialogue social soit permanent dans les entreprises (…) Ce mécanisme doit se poursuivre et s'amplifier", explique-t-il.
L'alibi de l'urgence sanitaire
Pour autant, si le président de la CFE-CGC reconnaît qu'il y a eu, ces dernières semaines, des mesures qui ont été prises par l'exécutif "nécessaires et de bon niveau" et qu'il y a eu "un dialogue très très direct sur ce plan-là", il tient à rappeler que ces mesures d'urgence ne doivent pas s'inscrire dans la durée.
"Dans les jours et les semaines qui viennent, nous n'accepterons pas (…) que certaines mesures qui sont présentées comme au nom de l'urgence sanitaire (...) viennent s'installer petit à petit dans la durée", avertit-il.