La Cour des comptes veut revoir le temps de travail des enseignants

Dans un rapport publié ce mercredi 4 mars, le Sages de la rue Cambon préconisent d'améliorer le suivi des élèves par leurs professeurs. Ce qui devrait passer par une réorganisation de leur temps de travail.

La Cour des Comptes épingle à nouveau l'Education nationale. Dans un rapport présenté ce mercredi 4 mars matin déplore l'incapacité du système éducatif à atteindre ses objectifs, notamment celui du suivi individualisé des élèves.

Un dispositif qui n'en est encore qu'à ses balbutiements. Pour avoir des résultats la Cour des comptes
estime qu'il faudra tôt ou tard repenser le temps de travail des enseignants. C'est donc une petite révolution que préconise la Cour des Comptes en revoyant l'organisation du temps de travail des enseignants au collège et au lycée.

Pour autant, il n'est pas question d'augmenter la durée du travail mais de l'aménager autrement. Aujourd'hui, l'emploi du temps des enseignants fonctionne sur une base hebdomadaire, avec un nombre d'heures de cours en classe.

Un coût de 2 milliards d'euros par an

Il y a ensuite des heures d'activités pédagogiques le temps passé dans l'école pour des réunions avec les autres enseignants ou avec les parents. Mais qu'en est-il du temps consacré au suivi personnel des élèves?

Difficile justement d'en faire une évaluation. La Cour des comptes estime que cet accompagnement reste trop souvent facultatif parce que mal organisé. Un problème quand on sait que les dépenses consacrées à cette politique sont estimées à 2 milliards d'euros par an.

L'une des solutions serait de mieux intégrer cette mission au temps de travail obligatoire des professeurs. Et, pour cela, annualiser les emplois du temps. Ce qui permettrait de dégager plus facilement du temps, au cas par cas, pour accompagner les élèves en difficulté.

Il faut rappeler qu'en moyenne les enseignants ont 18 heures de cours obligatoires. Mais avec les heures passées à la préparation des cours et aux corrections (16 heures par semaines, selon les enseignants) ainsi que celles passées lors des réunions (3 heures), ils déclarent travailler 41 heures par semaine.

Isabelle Gollentz