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La croissance française devrait se tasser à 0,2% au 4e trimestre, confirme la Banque de France

La croissance française ralentit au 4e trimestre

La croissance française ralentit au 4e trimestre - Pixabay

La Banque de France a confirmé sa prévision d'un ralentissement de la croissance française au quatrième trimestre à 0,2%. En cause notamment, une baisse de l'activité dans le bâtiment et l'industrie en novembre.

Le ralentissement se confirme. Ce lundi, l'institution monétaire française a indiqué qu'elle maintenait sa prévision de croissance à 0,2% au 4e trimestre 2019. Un taux qui atteste d'un léger tassement de l'activité économique française qui surfait sur un taux de 0,3% de croissance par trimestre depuis le début de l'année.

Il ressort de cette deuxième estimation, basée sur l'enquête mensuelle de conjoncture menée par la Banque de France auprès des chefs d'entreprises, qu'en novembre la production industrielle s'est globalement stabilisée, avec un certain dynamisme dans l'agroalimentaire et l'aéronautique, alors qu'elle s'est "sensiblement" contractée dans l'automobile. Surtout, "les carnets de commandes se dégarnissent", prévient la Banque de France, et les chefs d'entreprise prévoient une croissance "faible" de leur activité en décembre.

Dans le bâtiment, l'activité a ralenti en novembre, notamment dans le gros oeuvre, mais la croissance devrait se maintenir en décembre. Enfin, dans les services, la croissance timide de l'activité s'est poursuivie en novembre, tirée par l'hôtellerie-restauration et le transport, tandis que l'intérim "accuse un recul important", note la Banque de France.

Vers une croissance de 1,3% en 2019

Les chefs d'entreprise interrogés s'attendent à une croissance "légèrement plus soutenue en décembre".

Sur l'ensemble de l'année 2019, la Banque de France, comme l'Insee, prévoit une progression du produit intérieur brut (PIB) de 1,3% en France, après 1,7% enregistré l'an dernier. Le gouvernement table lui sur une hausse de 1,4%, tandis que le FMI a revu mi-octobre sa prévision de croissance à la baisse à 1,2%.

Ces prévisions confirment toutefois la résistance de l'économie française face au ralentissement économique mondial et européen, du fait notamment de la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine.

J.C-H avec AFP