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Finances publiques

La colère des bonnets rouges aura coûté cher aux contribuables

Des agriculteurs bloquent la RN165, près Arzal, le 29 janvier 2016.

Des agriculteurs bloquent la RN165, près Arzal, le 29 janvier 2016. - AFP-Dimen-Meyer

"La remise en état des routes endommagées à l'occasion de manifestations de 2015 a coûté 5 millions d'euros, d'après le préfet de Bretagne."

La Préfecture de Bretagne a fait les comptes: les manifestations d’agriculteurs qui se sont enchaînées depuis mai 2015 lui ont coûté très cher. Elle évalue à "5millions d'euros" les "dégâts sur le réseau routier en Bretagne", annoncé ce vendredi 25 mars le préfet de Région, Patrick Strzoda. 

A de multiples reprises, les manifestants avaient bloqué des routes, à grand renfort de feux et de déversement de déchets sur les voies. Le préfet détaille ainsi la facture: ce sont 5 millions dont "2,5 millions de prestations passées par la Direction interrégionale des routes de l'Ouest à des entreprises externes pour la commande de nouvelles glissières de sécurité, la réfection des chaussées (400.000 euros), ou encore les panneaux de signalisation qu'il a fallu changer (70.000 euros)" A cela s’ajoute: "1,8 million pour l'enlèvement et le traitement des déchets". "Dans les déchets il y avait de l'amiante, des pneus, du fumier mais aussi des produits chimiques", a expliqué Frédéric Léchelon, directeur de la Direction interrégionale des routes de l'Ouest.

2,2 millions payés par les collectivités

Sur ce total de cinq millions d'euros, 2,8 sont à la charge de l'État, les 2,2 autres millions à celle des collectivités. A Arzal, dans le Morbihan - où les agriculteurs étaient restés plusieurs jours fin janvier sur la RN165-, les travaux de réfection ne se sont terminés qu'il y a 15 jours. "Pendant un mois et demi la route n'a été que partiellement ouverte", relève Frédéric Léchelon.

Quant aux dégâts liés aux nombreuses manifestations contre la grande distribution, un chiffre sera disponible prochainement "de tout ce qui a été volé, de tout ce qui a été détruit dans les centres, et de tout ce qu'il a fallu détruire parce que ça a été souillé", a prévenu le préfet.

A.R. avec AFP