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Finances publiques

La fin du statut de cheminot va faire économiser "100 millions d'euros par an" à la SNCF, prédit Élisabeth Borne

Elisabeth Borne, la ministre des Transports. (image d'illustration)

Elisabeth Borne, la ministre des Transports. (image d'illustration) - Eric Feferberg - AFP

La ministre des Transports a estimé ce mardi que la fin des recrutements au statut de cheminots à l'horizon 2020 va permettre à la SNCF d'économiser plusieurs centaines de millions d'euros par an.

Au lendemain de la réception des syndicats de cheminots par Édouard Philippe, la ministre des Transports a estimé ce mardi sur Franceinfo la somme que va pouvoir économiser annuellement la SNCF dès lors que l'entreprise ferroviaire cessera de recruter ses agents au statut de cheminot.

"Ce sont des économies à venir qui ont été chiffrées à une centaine de millions d'euros par an dans les dix prochaines années", a indiqué Élisabeth Borne.

L'extinction du statut des cheminots est pour le gouvernement un point non négociable de sa réforme du secteur ferroviaire. Les syndicats, au contraire, y sont viscéralement attachés. Particulièrement protecteur -mais rigide- ce statut représenterait selon les calculs de la direction de la SNCF le tiers des quelque 27% de surcoût calculés par rapport à ses concurrents.

La reprise de la dette ne sera pas financée "par de nouveaux impôts"

Il concerne actuellement 131.000 personnes, sur 147.000 employés de la SNCF en France. Il définit les bases du contrat de travail des cheminots et fixe l'essentiel des garanties collectives: conditions d'embauche, rémunération, déroulement des carrières selon des grilles très strictes, mobilité, congés, droit syndical, sanctions disciplinaires. Les cheminots qui en bénéficient actuellement, et les nouveaux arrivants jusqu'à la fin 2019, en garderont les avantages.

Sur l'allègement de la dette de la SNCF, qui sera reprise progressivement par l'État à partir de 2020, Élisabeth Borne a assuré qu'elle n'occasionnerait "pas de nouveaux impôts" pour les contribuables. Ce seront "des économies ailleurs" pour payer les intérêts de cette dette, a-t-elle dit sans plus de précision.

La ministre des Transports doit rencontrer vendredi les syndicats qui le souhaitent pour discuter des amendements à la réforme ferroviaire qui sera discutée au Sénat à la fin du mois. Le Premier ministre Édouard Philippe les a invités, lui, le 24 ou le 25 mai".

A.M. avec AFP