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La formation devient un thème central à Davos, souligne Muriel Pénicaud

Au micro de BFM Business, la ministre du Travail explique que cette question est un thème d'ampleur dans ce sommet, à l'heure de la mutation des métiers et des entreprises.

L'automatisation, la robotisation, la transformation numérique des entreprises... autant d'évolutions majeures qui transforment en profondeur les métiers et en font apparaître de nouveaux. D'où un besoin plus fort en formations, pour les chômeurs mais aussi pour les jeunes.

Lors du sommet de Davos qui se tient actuellement en Suisse, Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, souligne que pour la première fois, ce thème prend de l'importance lors de cet événement.

"Je me réjouit que ça soit un thème ici puisque ça n'était pas dans cette ampleur les années précédentes", explique-t-elle à BFM Business. "L'enjeu de la formation tout au long de la vie est devenu un enjeu capital pour tous les individus mais aussi pour le business. et pour les nations. Il y a un consensus qu'effectivement, la moitié des métiers vont profondément changé par l'effet du changement climatique, de la transformation digitale mais aussi des évolutions démographiques avec de plus en plus de métiers pour prendre soin des personnes âgées".

"On a délaissé la formation des jeunes pendant des années"

"Dans ce contexte là, on a du des débats intéressants puisque tous les pays rencontrent ces sujets. Que ce soient des pays en développement ou des pays matures et la question est: comment on fait? Bien sûr les entreprises ont leur rôle à jouer pour faire évoluer les compétences de leurs salariés, elles ont un rôle majeur. Mais ça ne suffira pas, tous le monde est d'accord là-dessus. Il faut une alliance aussi avec les secteurs publics et la France fait figure de novateur puisque avec notre appli Formation (...) Si on peut donner le pouvoir à chacun finalement de pouvoir se former tout au long de la vie, pour pouvoir anticiper des changements mais aussi choisir sa vie, d'avoir plus de libertés, eh bien ça sera bon pour les individus, ça sera bon pour le tissu économique parce qu'il y aura plus de compétences et ça évitera des risques de déclassement social".

Et de mettre en avant les entreprises qui ouvrent leurs propres centres de formation "une révolution culturelle car on a délaissé la formation des jeunes pendant des années", assène la ministre.

Olivier Chicheportiche