BFM Business
Economie et Social

La France, quatrième destination pour les étudiants étrangers

-

- - PATRICK KOVARIK / AFP

Des mesures pour attirer les étudiants étrangers. Elles seront détaillées la semaine prochaine par Edouard Philippe. Il s’agit de contrer un début de désaffection pour les universités et les grandes écoles françaises. La France est aujourd’hui le premier pays non-anglophone choisi par des étudiants étrangers. Et elle entend bien le rester.

La France veut attirer encore plus d'étudiants étrangers. Certes, nous sommes déjà le quatrième pays le plus prisé derrière les Etats-unis, la Grande-Bretagne et l'Australie pour les jeunes qui ont décidé de poursuivre leur cursus à l'international. Et la première destination non-anglophone. Mais depuis 2010, le nombre d'étudiants étrangers en Allemagne, en Turquie, ou encore en Arabie saoudite progresse beaucoup plus vite qu'en France, dont la position est très convoitée...

Une concurrence très rude

Car ces pays ont mis en place des stratégies très offensives pour attirer ces étudiants. Pour capter les meilleurs talents, tous nos concurrents utilisent les mêmes leviers : la mis en place d'un réseau de bureaux et de représentations à l'étranger. Des programmes de bourses ambitieux et ciblés, une obtention facile des visas d'étudiants puis de travail. "Il y a 5 millions de jeunes qui étudient à l'étranger. Tout le monde se les arrache", explique Campus France, l'agence chargée de promouvoir les universités françaises. "Car ces talents, ce sont eux qui demain feront rayonner le pays où ils auront fait leurs études..." ajoute-t-elle.

Des mesures pour s'imposer

L'enseignement supérieur est bien l'un des vecteurs de l'influence des Etats, et un élément clef du soft power. De plus, les étudiants étrangers génèrent des revenus pour les territoires et les établissements. Selon Campus France, l'accueil des étudiants étrangers coûte chaque année 3 milliards d'euros à la France mais en rapporte 4,65 milliards.

Le gouvernement veut donc simplifier les démarches administratives, visas, droits d'entrée à l'université et développer les cours en anglais dans les universités pour séduire les étudiants anglophones, notamment asiatiques. Il souhaite profiter ainsi de la place laissée par la politique de repli des Etats-Unis et par le Brexit.