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La France réalisera 2 milliards d'euros d'économies en 2019, merci les taux bas

Gérald Darmanin

Gérald Darmanin - LUDOVIC MARIN / AFP

Le ministre de l'Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, a annoncé mardi que, compte tenu de la faiblesse des taux d'intérêt, la charge de la dette de l'Etat français devrait être allégée de deux milliards d'euros en 2019 par rapport aux prévisions de la loi de Finances.

La manne est non seulement inattendue, mais se révèle, en plus, bien supérieure aux prévisions de la Cour des comptes. Grâce au niveau particulièrement bas des taux d'intérêt, l’Hexagone va être en mesure de réaliser pas moins de 2 milliards d'euros d’économies d’ici la fin de l’année par rapport aux prévisions inscrites dans le budget 2019.

Des économies liées, détaille le ministre dans un message publié sur Twitter, au fait que « l’Etat emprunte à des taux extrêmement faibles, voire négatifs. Ils traduisent la confiance que portent les investisseurs dans la France, car notre économie est saine et solide ». Ce qui, très concrètement, signifie que lorsque l'Etat emprunte 1 million d'euros, il ne rembourse, in fine, que 960 000 euros et gagne donc de l'argent.

Content mais prudent

Au-delà de cela, si l’exécutif se félicite de ces économies à venir, c’est bien parce que le budget 2019 prévoyait que la charge de la dette atteigne 42,2 milliards d'euros cette année. Mais c’était sans compter sur la Cour des comptes qui, elle, estimait déjà en juin dernier (en se fondant sur le niveau des taux d'intérêt constatés en mai) que l'Etat français pourrait déjà économiser près de 400 millions d'euros sur cette somme.

En outre, dans un récent rapport, l’instance financière n’avait par ailleurs pas hésité à avertir l'Etat qu'il s’avérait « imprudent de compter sur un maintien des taux bas ». Ce, même si, pour le moment du moins, aucune banque centrale n’envisage de relever ses taux.

Une information que l’exécutif entend a priori bien prendre en considération. « On ne va pas emprunter davantage pour profiter de l'argent pas cher, car l'argent pas cher doit à un moment être remboursé », a souligné le ministre de l'Action et des Comptes publics, rappelant au passage que la dette tricolore atteint actuellement « quasiment 100% de notre richesse nationale »