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La France s'apprêterait à réviser sa prévision de croissance

La France s'apprête à réviser sa prévision de croissance pour 2012, actuellement fixée à 1,75% du PIB, écrit vendredi le Figaro, qui cite une source au sein du gouvernement. /Photo d'archives/REUTERS/Jean-Paul Pélissier

La France s'apprête à réviser sa prévision de croissance pour 2012, actuellement fixée à 1,75% du PIB, écrit vendredi le Figaro, qui cite une source au sein du gouvernement. /Photo d'archives/REUTERS/Jean-Paul Pélissier - -

PARIS (Reuters) - La France s'apprête à réviser sa prévision de croissance pour 2012, actuellement fixée à 1,75% du PIB, écrit vendredi le Figaro,...

PARIS (Reuters) - La France s'apprête à réviser sa prévision de croissance pour 2012, actuellement fixée à 1,75% du PIB, écrit vendredi le Figaro, qui cite une source au sein du gouvernement.

L'annonce ferait suite à l'avertissement lancé en début de semaine par l'agence de notation Moody's sur la signature de la dette française et à celle, faite jeudi par l'Allemagne, de réviser sa propre prévision de croissance pour l'an prochain.

Les économistes tablent en moyenne sur une croissance française autour de 0,9% du PIB en 2012.

"Nous savons que nous sommes au-dessus du consensus des économistes et nous sommes prêts à nous adapter et à prendre les mesures budgétaires nécessaires, comme l'ont fait les Allemands", déclare la source gouvernementale citée par Le Figaro.

La décision de revoir à la presse la prévision de croissance pour 2012 ne fait guère de doute mais la France doit encore définir le calendrier et l'ampleur de cette révision, écrit Le Figaro.

Moody's a annoncé qu'elle allait évaluer dans les trois mois à venir la stabilité de la note Aaa dont jouit la dette souveraine française et qui permet à la France d'emprunter à moindre coût sur les marchés financiers.

Ce délai de trois mois devrait permettre d'évaluer l'impact sur les finances publiques françaises d'un accord - ou d'une absence d'accord - des pays de la zone euro sur le règlement de la crise de la dette en général et du problème grec en particulier.

Le sujet sera au centre des débats du Conseil européen de dimanche, où les moyens d'augmenter la puissance du Fonds européen de stabilité financière et d'améliorer la gouvernance européenne devraient être à l'ordre du jour, de même qu'un plan de recapitalisation des banques européennes.

François Fillon a déclaré cette semaine que les mesures d'austérité qu'il a annoncées en août dernier, en se basant sur une prévision de croissance de 1,75% l'an prochain, seraient toujours efficaces pour une croissance autour de 1,5%.

Le chef du gouvernement n'a pas exclu la nécessité d'introduire davantage de rigueur dans l'hypothèse où la croissance en France serait plus faible encore.

Le gouvernement a engagé une réduction des niches fiscales pour permettre à la France d'atteindre ses objectifs de ramener son déficit public à 4,5% du PIB en 2012, 3% en 2013 et 2% en 2014.

Patrick Vignal