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Finances publiques

La pétition "Un vrai procès pour Christine Lagarde" fait un carton

Christine Lagarde a été reconnue coupable de négligence dans l'affaire Tapie.

Christine Lagarde a été reconnue coupable de négligence dans l'affaire Tapie. - John Thys - AFP

L'absence de peine pour la directrice du FMI, reconnue coupable de négligence dans l'affaire Tapie, a visiblement choqué un grand nombre d'internautes. Une pétition réclamant un nouveau procès a ainsi recueilli 150.000 signatures en trois jours.

Après la décision controversée de la Cour de justice de la République, qui a dispensé de peine Christine Lagarde tout en la jugeant coupable de négligence dans l’affaire Tapie, les réactions ne se sont pas fait attendre. L’ancien Premier ministre Manuel Valls a ainsi manifesté son "sentiment d’une justice à double-vitesse", tandis que Jean-Luc Mélenchon a exprimé ses craintes de "voir se développer chez les Français le sentiment d’un deux poids deux mesures". Même Éric Woerth (LR), a fait part de son incompréhension, jugeant la décision de la CJR "assez surprenante".

Ils ne sont visiblement pas les seuls: une pétition, réclamant "un vrai procès pour Christine Lagarde", a en effet été lancée sur le site Change.org, le 19 décembre au soir. Et le texte, mis en ligne par Julien Cristofoli, un enseignant, a recueilli en à peine trois jours plus de 150.000 signatures.

"Quelle honte pour notre 'démocratie'!"

"Le 13 mai 2016 dernier une personne sans domicile fixe de 18 ans, qui s'était introduite dans une maison de Figeac pour y voler du riz et des pâtes 'par nécessité', a été condamnée à 2 mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Cahors", peut-on y lire. "Ce 19 décembre 2016, Madame Christine Lagarde vient d'être jugée coupable par la Cour de Justice de la République tout en étant dispensée de peine. Quelle honte pour notre 'démocratie'! Qu'est-ce donc sinon un tribunal d'exception qui vient d'appliquer une décision incompréhensible et injuste au vu de la gravité des faits reprochés !" 

La pétition, adressée aux présidents du Sénat et de l’Assemblée, à François Hollande et au premier président de la Cour de cassation, a pourtant peu de chance d’aboutir. Car si le phénomène est comparable à la mobilisation contre la loi Travail (la pétition avait obtenu plus d’un million de signatures en quelques semaines), les conséquences s’étaient limitées au symbole. Plusieurs semaines et quelques 49.3 plus tard, le texte avait en effet été adopté.

Y.D.