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La production industrielle française a chuté de 20% en avril mais certains secteurs ont résisté

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Avoir déjà perdu 16,2% en mars (sur un mois), elle a encore reculé de plus de 20% en avril alors que la plupart des usines étaient fermées.

Sans surprise, la production industrielle en France a chuté de 20,1% en avril sur un mois, après avoir déjà perdu 16,2% en mars, alors qu'une large partie du pays était à l'arrêt en raison du confinement sanitaire, a rapporté mercredi l'Insee.

Par rapport à février, dernier mois avant que la pandémie du coronavirus ne frappe la France, la production du mois d'avril "est en baisse très marquée dans l'automobile (-93,4%), le caoutchouc, plastique et minéraux non métalliques (-54,4%), le textile, habillement, cuir et chaussure (-52,1%) et la métallurgie et produits métalliques (-50,8%)", détaille l'Institut national des statistiques.

Toujours par rapport à février, "dans la pharmacie (-1,8%) et les industries agroalimentaires (-9,8%), la production a peu baissé en comparaison du reste de l'industrie", ajoute l'Insee, qui relève encore que "bien qu'en forte baisse, la chimie (-22,3 %) a mieux résisté".

L'agro-alimentaire résiste

Sur un mois, la production s'est notamment effondrée de 88% en avril dans l'automobile, après avoir avoir déjà diminué de 45,1% en mars.

Dans l'ensemble, la production manufacturière a reculé en avril de 21,9% par rapport au mois précédent et la construction de 32,7%, tandis que les industries extractives, l'énergie et l'eau ont limité leur baisse à 11,2%.

Sur un an, la production manufacturière des trois derniers mois est nettement inférieure à celle des mêmes mois de 2019 (-19,4%), comme dans l’ensemble de l’industrie (-17,7%).

Sur cette période, la production s’effondre dans la cokéfaction et raffinage (-44,2%) et les matériels de transport (-36,7%). Elle s’inscrit en forte baisse dans les "autres industries" (-18,0%) et dans les biens d’équipement (-23,2%). Elle recule moins drastiquement dans les industries extractives, énergie, eau (-8,1%) et dans les industries agro-alimentaires (-4,1%).

L'Insee prévient que ces chiffres sont susceptibles d'être davantage révisés que d'habitude, le taux de réponse des entreprises interrogées durant le mois de mai ayant été "un peu moins élevé que d'ordinaire".

Olivier Chicheportiche avec AFP