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Economie et Social

Laurent Berger ne veut pas d'un conflit dur entre les syndicats de la SNCF et le gouvernement

Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT

Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT - Patrick Kovarick - AFP

Le secrétaire général de la CFDT appelle à une discussion entre les syndicats de la SNCF et le gouvernement.

Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, a appelé à une rapide discussion entre les syndicats de la SNCF et le gouvernement pour "éviter un conflit dur qu'(il) ne souhaite pas", lundi au moment où débutait une grève des cheminots qui s'annonce très suivie. "Plus vite on discutera vite avec l'exécutif, plus on a de chances d'éviter un conflit dur que je ne souhaite pas" à la SNCF, a déclaré Laurent Berger dans un entretien publié sur le site du Figaro.

Le numéro un de la CFDT estime que "le climat social est dégradé". "Mais je ne me laisserai pas enfermer à commenter la situation sociale sous le prisme de la convergence des luttes de la CGT", dit-il. Interrogé sur la situation à la SNCF, Laurent Berger souligne que "les cheminots ont été heurtés par le fait qu'on les présente comme des privilégiés, mais aussi par le fait qu'on dise que rien ne fonctionne à la SNCF".

"Des trains qui arrivent à l'heure, il y en a!"

"Des trains qui arrivent à l'heure, il y en a! Et quand il y a des problèmes sur les lignes - et je sais que les Franciliens en subissent -, ce n'est pas de la faute du statut de cheminot", fait-il valoir, en s'interrogeant sur "un manque d'investissements sur les réseaux depuis des années par les gouvernements successifs".

"Dans cette histoire, il n'y a pas de coupable, il y a des responsabilités partagées. J'en ai assez qu'on tape sur un service public et sur les cheminots", ajoute le leader de la CFDT en soulignant que "la CFDT cheminots a intégré l'ouverture à la concurrence et fait des propositions au gouvernement sur les conditions sociales".

Plus globalement, poursuit-il, "le gouvernement doit comprendre" qu'il faut "renforcer la cohésion sociale", soulignant que "la France compte 5 millions de pauvres, des millions de chômeurs" et que "de nombreux salariés et retraités sont inquiets sur leur avenir et trouvent injustes les politiques menées".

D. L. avec AFP