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Economie et Social

Laurent Saint-Martin (LREM) estime qu'il faudra un nouveau collectif budgétaire avant l'été

Sur BFM Business, Laurent Saint-Martin, rapporteur général du Budget de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, estime que le second projet de loi de finances rectificative adopté mi-avril ne constitue qu'une étape dans la réponse à l'urgence économique.

Alors que l'économie française subit de plein fouet les répercussions économiques liées au coronavirus, que le bond du nombre de demandeurs d'emplois a atteint un niveau qui n'avait jamais été observé depuis les premières analyses en 1996 (+,7,1% avec +246.100 chômeurs en mars) et que la France pourrait connaître une chute d'au moins 8% de son PIB en 2020, l'exécutif a déployé un arsenal de mesures d'urgence.

Un budget de sortie de crise adopté mi-avril à l'Assemblée nationale et au Sénat qui prévoit d'apporter un soutien financier de 45 milliards d'euros pour aider les entreprises en difficultés et financer le chômage partiel des salariés.

Sur BFM Business ce lundi dans l'émission '12 heure, L'heure H', Laurent Saint-Martin, député LREM du Val-de-Marne et rapporteur général du Budget de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, rappelle que le budget adopté ne constitue que les prémices d'une série de plans visant à limiter les répercussions du coronavirus sur l'économie du pays.

"Ces deux premières lois de finances rectificatives ont été des lois vraiment d'urgence, de soutien à la trésorerie des entreprises et également de soutien aux ménages les plus modestes. (…) Là on a vraiment soutenu une économie mise sous cloche", souligne-t-il.

A peine adopté, déjà obsolète?

Mais face à l'urgence de la situation, la question se pose de savoir si ce nouveau budget s'avère suffisant. Selon Laurent Saint-Martin, au-delà de la nécessité de laisser à ces mesures le temps d'être appliquées, il estime que le texte voté n'est en rien "dépassé".

"Il y a plein de nouvelles mesures qui sont mises en place, notamment autour du Fonds de solidarité, notamment autour des prêts garantis par l'Etat avec de nouvelles dispositions dont les entreprises vont pouvoir se saisir. Donc il n'est pas dépassé, il commence", assure le rapporteur général du Budget.

"En revanche, ce qui est vrai c'est que probablement avant l'été, il faudra penser à un collectif budgétaire dit 'de reprise' cette fois-ci ou 'de relance'", poursuit-il. "On ne va pas pouvoir attendre le projet de loi de finances annuel qui commence au mois d'octobre pour préparer la relance de secteurs d'activités. (…) Donc 'oui', il sera évidemment nécessaire d'avoir encore un texte mais qui sera plus teinté de relances que teinté de soutiens d'urgence. Donc davantage sectorisé et qui prendra en compte d'autres problématiques. Peut-être fiscales, probablement budgétaires, mais qui sera différent avec une tonalité différente que ce que nous avons connu depuis un mois", conclut Laurent Saint-Martin.

JCH