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Finances publiques

Le Budget 2015 de la Sécurité sociale définitivement adopté

L'Assemblée nationale a définitivement donné son aval au Budget de la Sécu pour 2015.

L'Assemblée nationale a définitivement donné son aval au Budget de la Sécu pour 2015. - Eric Feferberg - AFP

Le Parlement français a définitivement adopté, lundi 1er décembre, le projet de budget de la Sécu pour 2015. Il entérine ainsi la modulation des allocations familiales en fonction du revenu.

Sans surprise, les députés français ont adopté définitivement le projet de budget 2015 de la Sécurité sociale, lundi 1er décembre.

Faute d'un accord en commission mixte paritaire (CMP) avec le Sénat, qui a basculé à droite à la fin septembre,
l'Assemblée, qui a constitutionnellement le dernier mot, a ainsi procédé lundi à la lecture définitive de ce texte.

Lors d'un vote à main levée, les députés socialistes et radicaux de gauche se sont prononcés pour, l'UMP, l'UDI et le Front de gauche contre, tandis que les écologistes se sont abstenus.

Polémique autour de la modulation des allocations familiales

La mesure phare de ce projet de loi est la mise sous
condition des allocations familiales qui suscite de nombreuses critiques à droite comme au Front de gauche, où l'on y voit une brèche dans l'universalité de la politique familiale.

A partir de juillet 2015, les allocations familiales
seront divisées par deux à partir de 6.000 euros de revenus mensuels par foyer et par quatre à compter de 8.000 euros, chaque enfant supplémentaire rehaussant ce plafond de revenus de 500 euros. La mesure devrait rapporter 400 millions d'euros de 2015 puis 800 millions d'euros en année pleine.

Une "insulte à l'ensemble des familles", pour Mariton (UMP)

La ministre des Affaires sociales Marisol Touraine a défendu un "texte de progrès et de transformation", saluant en particulier "la mobilisation du groupe socialiste" pour faire passer la modulation des allocations familiales, une mesure "d'efficacité et de justice" selon elle.

Hervé Mariton, farouche défenseur de la famille et candidat malheureux à la présidence de l'UMP, a quant à lui dénoncé une "insulte à l'ensemble de familles en France" de la part du gouvernement.

L'UDI n'y voit "qu'un but comptable" et "une remise en cause du principe d'universalité", de même que le Front de gauche vent debout contre "une faille grave et dangereuse".

Les comptes sociaux contribuent à hauteur de 9,6 milliards d'euros à l'effort global de 21 milliards d'économies programme l'an prochain sur les dépenses publiques.

Y.D. avec AFP