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Le déconfinement permet aux créations d'entreprises de repartir de l'avant

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Après s'être écroulées de plus de 33% en avril, les créations d'entreprises rebondissent de près de 60% en mai, indique l'Insee. Les entreprises classiques sont les plus nombreuses à en profiter.

Les créations d'entreprises repartent en France. Après deux mois de forte baisse due au confinement de l'économie, les immatriculations retrouvent des couleurs au mois de mai, selon les chiffres de l'Insee publiés ce vendredi.

Le nombre total de créations tous types d’entreprises confondus rebondit nettement :+59,9% à 54.967 après -33,4% en avril, en données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables.

Les créations d’entreprises classiques rebondissent nettement (+64,4% après -41,8%) ainsi que les immatriculations de micro-entrepreneurs (+56,0% après -24,1%), "sans toutefois retrouver leurs niveaux d’avant la crise sanitaire", prévient l'institut.

Sur un an, le solde reste positif

Tous les secteurs d’activité profitent de ce rebond. Les hausses les plus fortes concernent les activités immobilières (+130,1%), les activités de transport et entreposage (+122,4%) et le commerce (+88,8%). Les secteurs qui contribuent le plus fortement à la hausse de l’ensemble des créations sont le commerce (contribution de +12,4 points), le soutien aux entreprises (+11,8 points) et les activités de transport et entreposage (+10,4 points).

Sur les trois derniers mois (mars à mai), les créations restent néanmoins en forte baisse par rapport aux mêmes mois de l’année 2019 (-31,0% après -21,6% en avril). Le secteur du soutien aux entreprises est celui qui contribue le plus à cette diminution (-12.400 créations, soit une contribution de -6,1 points). Au sein de ce secteur, c’est dans les activités de conseil pour les affaires et autres conseils de gestion que la baisse est la plus importante (-3.900 créations sur les trois derniers mois).

Sur les douze derniers mois, le solde est positif avec une hausse de 2,3%, "mais l’effet du confinement est de plus en plus perceptible avec un ralentissement par rapport au cumul au mois d’avril (+5,3%) et au mois de mars (+11,8%)", souligne l'Insee.

Olivier Chicheportiche