Le Maire: "Tous ceux qui font le tour des usines en vendant la démondialisation mentent"
Bruno Le Maire pourfend les vendeurs "d'illusions". "Tous ceux qui font le tour des usines en vendant la démondialisation ou la nationalisation, ils mentent aux ouvriers français, et ils mentent aux salariés français", a assuré le nouveau ministre de l'Économie lors d'un déplacement sur le site du groupe verrier Arc, dans le Pas-de-Calais.
"Il faut dire la vérité, dire ce que nous pouvons faire, ce que nous ne pouvons pas faire, c'est comme ça qu'on construit la confiance et qu'on peut avancer", a ajouté le ministre, appelant à "ne pas vendre des illusions".
"Deux coups de téléphone" pour régler tous les problèmes
Plusieurs responsables politiques ont fait le déplacement ces dernières semaines sur les sites d'entreprises en difficulté, comme Marine Le Pen, venue durant l'entre-deux tours de la présidentielle sur le site de l'usine Whirlpool d'Amiens, ou Jean-Luc Mélenchon, qui a rencontré mardi les salariés de l'équipementier automobile GM&S Industry, menacé de liquidation.
"Deux coups de téléphone" de l'exécutif pourraient "régler instantanément" le sort de GM&S, et ainsi "de tout un territoire, toute une région", a ainsi déclaré le leader de la France insoumise, candidat pour les élections législatives à Marseille.
"On doit se battre pour le patrimoine industriel français (...) Il y a d'autres endroits en France où ça reste très difficile pour l'industrie, mais on va se retrousser les manches et on va se battre", a assuré de son côté Bruno Le Maire, tout en mettant en garde contre des attentes démesurées.
"L'État n'est pas là pour faire des miracles. Le rôle de l'Etat, c'est de soutenir toutes les initiatives qui sont prises par les entrepreneurs industriels, pour les aider à trouver des financements, pour les aider à trouver des solutions qui leur permettent de se développer, pour leur simplifier la vie", a-t-il jugé.