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Plus optimiste que le gouvernement, l'Insee voit le PIB français reculer de 9% en 2020

La croissance française ralentit au 4e trimestre

La croissance française ralentit au 4e trimestre - Pixabay

L'Institut national des statistiques se montre plus optimiste que le gouvernement, la Banque de France ou la Commission européenne qui tablent sur une contraction de 10 à 11%.

Le recul du produit intérieur brut (PIB) en France n'atteindrait que 9% en 2020, selon la note de conjoncture publiée par l'Insee mercredi, alors que le gouvernement table sur un effondrement de 11% et la Banque de France de 10%.

Après s'être contracté de 5,3% au premier trimestre puis de 17% au deuxième en raison de la pandémie de coronavirus, le PIB rebondirait de 19% au troisième trimestre puis de 3% au quatrième, précise l'Institut national des statistiques.

Perte d'activité à -12% en juin contre -22% en mai

L'Institut national des statistiques se montre également plus optimiste que le la Commission européenne qui table sur une contraction de 10,6 % en 2020.

"Pour le mois de juin et compte tenu des informations et données disponibles au 8 juillet, l’activité économique continuerait de se reprendre : la perte se limiterait à 12% par rapport à une situation "normale", après -22% en moyenne en mai et -30% en avril. L’endiguement plus rapide qu’anticipé de l’épidémie, la relative bonne reprise de la consommation des ménages et le retour progressif au travail contribueraient à cette reprise relativement rapide", commente l'organisme statistique.

Et de préciser: "la perte d’activité économique serait notamment divisée par deux dans la construction par rapport à avril (-31% en juin contre -61% en avril) reflétant la reprise des chantiers. Dans l’industrie, la perte d’activité ne serait plus "que" de 14%, soit deux fois moins qu’au cœur de la crise au mois d’avril".

La consommation des ménages retrouve un niveau quasi-normal

En juin, la consommation des ménages aurait globalement rejoint un niveau proche de celui d’avant crise avec -3%. "Ce quasi-retour à la normale se reflète notamment dans le montant total de transactions par carte bancaire, dont le niveau depuis la fin du confinement, et notamment au mois de juin, a globalement convergé vers celui de 2019", explique l'Insee.

Au total, compte tenu de sa forte chute en avril et de son rebond en mai puis juin, la consommation des ménages se serait située, au deuxième trimestre 2020, 17% en deçà de son niveau d’avant crise (soit une diminution trimestrielle de 12%, après -5,6% au premier trimestre).

Olivier Chicheportiche