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Le plan d'Edouard Philippe pour attirer 3500 banquiers de la City

Le chef du gouvernement, Édouard Philippe, a présenté plusieurs mesures pour doper l'attractivité de la place financière de la capitale en vue du Brexit. Parmi elles, la création d'une école européenne et des mesures fiscales de simplification.

Le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé mercredi de nouvelles mesures pour l'attractivité de la place financière parisienne dans la perspective du Brexit, avec la création d'une école européenne à la rentrée 2019 ainsi que des mesures fiscales et de simplification, selon Matignon.

La future école européenne, qui devrait être implantée à Courbevoie (Hauts-de-Seine), non loin de la Défense, accueillera de 300 à 400 élèves, de la maternelle à la terminale. Cet établissement public cible les enfants du personnel des agences européennes qui vont s'implanter à Paris - L'Autorité européenne des marchés financiers et l'Autorité bancaire européenne - et des élèves franciliens.

Cette école répond à un cahier des charges pédagogique spécifique et permet par exemple de passer sous le seuil de 50% des enseignements en français des écoles internationales. Par ailleurs, dès septembre 2018, 1000 places supplémentaires seront disponibles dans les lycées internationaux et les sections internationales.

Suppression des "sur-transpositions"

Dans un discours lors du dîner du forum annuel de l'association chargée de promouvoir la place parisienne Europlace, le Premier ministre a par ailleurs insisté sur la poursuite du chantier de la suppression des "sur-transpositions", c'est-à-dire le zèle lors de la transposition en droit français de directives européennes. Le seuil du montant de l'émission à partir duquel une entreprise doit publier un prospectus va par exemple être relevé de 2,5 à 8 millions d'euros.

Le gouvernement a mis en place un guichet unique, baptisé "Tax 4 business" pour faciliter les démarches des acteurs internationaux qui souhaiteraient s'implanter en France et les informer sur le régime fiscal des "impatriés". En outre, les distributions relatives à des parts de fonds d'investissements acquis ("carried interest") seront désormais traitées comme des revenus du capital et soumis à la "flat tax". Cette mesure sera probablement incluse dans le projet de loi de finance, selon Matignon, qui souligne que l'objectif est que toutes ces dispositions soient prêtes pour l'entrée en vigueur du Brexit en mars 2019.

Plus de 3500 emplois directs doivent être réinstallés ou créés sur la place financière parisienne, selon Europlace, qui espère, en comptant les emplois indirects, qu'elle gagnera 20.000 emplois. Il y a un an, le chef du gouvernement avait présenté une série de mesures, notamment fiscales, pour attirer les acteurs financiers vers Paris. Toutes sont "adoptées ou en voie de l'être" et seront mises en oeuvre d'ici à la fin de l'année, selon Matignon.

P.L avec AFP