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Finances publiques

Le premier budget de Macron va surtout profiter aux plus riches

Les mesures décidées par Emmanuel Macron profiteront surtout aux plus riches.

Les mesures décidées par Emmanuel Macron profiteront surtout aux plus riches. - Odd Andersen - AFP

Selon une nouvelle étude de l’OFCE, les différentes mesures de la loi de finances pour 2018 profiteront peu aux ménages les plus modestes. Et en 2019, les 2% les plus riches capteraient 42% des gains de pouvoir d'achat générés par les nouvelles mesures fiscales.

Les plus modestes devront attendre encore un peu pour bénéficier de la politique d’Emmanuel Macron. C’est le principal enseignement d’une étude de l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), publiée ce lundi.

À en croire ce think thank classé à gauche, les principaux bénéficiaires des mesures contenues dans la dernière loi de finances seront ainsi les ménages les plus aisés, qui devraient profiter pleinement des réformes sur la fiscalité, notamment la transformation de l’ISF en impôt sur la fortune immobilière et la mise en place d'un prélèvement forfaitaire unique de 30% sur les revenus du capital.

En 2018, les mesures auront un impact nul sur le pouvoir d'achat des classes moyennes. En revanche, les ménages les plus pauvres et la tranche de ceux qui se situent juste en dessous des 5% les plus aisés verront leur niveau de vie se réduire.

Un gain de pouvoir d'achat de 6 milliards d'euros en 2019

Pour les plus modestes, les revalorisations des minima sociaux prévues fin 2018 "ne compensent pas les hausses de la fiscalité indirecte" sur le tabac et l'énergie cette année.

L'exécutif, accusé par ses opposants d'avoir construit un budget "pour les riches", défend de son côté des mesures qui doivent selon lui améliorer le pouvoir d'achat des Français. Au sujet de la "fiscalité indirecte", il estime ainsi que les changements de comportements qui en découleront atténueront ses effets.

En 2019, malgré la poursuite de la hausse de la fiscalité écologique et des prix du tabac, l'OFCE estime à 6 milliards d'euros la hausse du pouvoir d'achat des ménages, sous l'effet de la montée en charge de certaines mesures fiscales (taxe d'habitation, PFU) et des nouvelles revalorisations de certaines prestations sociales. Mais cette année-là encore, "les 2% les plus riches capteraient 42% des gains à attendre de la mise en place des mesures", indique le document.

Y.D. avec AFP