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Economie et Social

Lefebvre : « Je suis pour l’application du RSA »

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Frédéric Lefevbre, député UMP des Hauts-de-Seine, est revenu sur RMC sur les baisses d’impôts et l’application du Revenu de Solidarité Active.

Guillaume Cahour : Est-ce que les baisses d'impôts dont parlait Nicolas Sarkozy sont toujours d'actualité ?

Frédéric Lefebvre : Bien sûr. Pour pouvoir faire les baisses d'impôts, il y a plusieurs méthodes. D'abord, on a la perspective de la durée et les uns et les autres, on peut espérer que la crise économique internationale que l'on vit ne va pas durer 5 ans. Le rôle des pouvoirs publics c'est d'essayer d'accrocher la croissance mieux que les autres et c'est ce que l'on fait nous depuis six mois, en baissant les impôts par exemple, avec le plan du mois de juillet.

Guillaume Cahour : Les revenus modestes, la solidarité active, beaucoup, au sein même de la majorité, sont assez divisés : est-ce qu'il faut mettre en place ce RSA qui aide les RMIstes à retrouver un emploi en leur apportant un complément de salaire ?

Frédéric Lefebvre : Je suis extrêmement favorable à l'application du RSA. D'abord il est expérimenté dans 27 départements, et donc on va voir quels sont les défauts et comment il faut le calibrer et je crois que c'est ça ce qui est important dans les semaines et les mois qui viennent. Le « travailler plus pour gagner plus », les heures supplémentaires, c'est pour les salariés. Le RSA, d'une certaine manière, c'est pour les chômeurs. Un chômeur qui fait plus, pour sortir du chômage, qui fait plus pour trouver du travail, c'est normal qu'il gagne plus.

Guillaume Cahour : Mais est-ce que c'est le moment de mettre en place cette mesure alors que les caisses sont vides et qu'on est en période de crise ?

Frédéric Lefebvre : Oui parce que ce qu'on ne regarde pas et qu'il faut mesurer, même si ça coûte, ce que ça génère ensuite dans les caisses de l'économie. Ça remet un certain nombre de gens qui étaient au RMI dans le circuit économique. Il faut qu'on soit à même d'évaluer l'impact de ce type de dispositif.

La rédaction-Bourdin & Co