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150 Marseillais dont 2 députés prônent la légalisation du cannabis

Des policiers, des magistrats, des députés ou encore des médecins, réclament dans le JDD la légalisation contrôlée du cannabis.

Des policiers, des magistrats, des députés ou encore des médecins, réclament dans le JDD la légalisation contrôlée du cannabis. - Gavin White - Flickr - CC

Une tribune parue dans le JDD et signée de 150 personnalités marseillaise, députés, médecins, magistrats ou policier, réclame une légalisation contrôlée du cannabis. Pour des questions de sûreté, mais aussi économiques.

Des médecins, des intellectuels, des avocats, des artistes, des policiers. 150 personnalités marseillaises lancent ce dimanche un appel dans le JDD pour réclamer la légalisation du cannabis. Parmi elles, les députés socialistes Marie-Arlette Carlotti et Patrick Menucci.

Ses signataires réclament une légalisation contrôlée de la production, de la vente et de la consommation. Ils déplorent notamment les ravages causés par le trafic dans une ville meurtrie par les règlements de comptes, et demandent qu'un débat soit ouvert sur le sujet à quelques mois de la présidentielle.

"Marseille souffre des dommages causés par la prohibition du cannabis. Nous voulons porter le changement et appeler à une politique plus efficace et plus humaine. C'est pourquoi nous lançons de Marseille cet appel à la France, pour que, dans la période électorale qui arrive, le débat sur la légalisation du cannabis soit ouvert", déclarent les signataires de cet appel.

La prohibition est un échec

"La prohibition du cannabis est un échec", affirme le texte, "Elle est directement responsable, chez nous, de réseaux, de trafics très organisés, qui brassent des sommes considérables et gangrènent de nombreux quartiers. Les règlements de comptes sont très majoritairement liés au trafic de cannabis".

En 2016, les règlements de compte liés au narcobanditisme dans les Bouches-du-Rhône ont fait 27 morts par balle, contre 19 morts en 2015. Ce bilan atteignait les 30 morts au milieu des années 1980.

Parmi les "effets positifs" de la fin de la prohibition, le texte cite "la fin des réseaux mafieux qui prospèrent sur l'interdit, et qui tuent", des "économies substantielles", une "taxation légitime sur la vente qui ferait rentrer de l'argent dans les caisses de l'État" ou une "organisation nouvelle de la production qui créera des emplois dans l'agriculture".

N.G. avec AFP