BFM Business
Economie et Social

"Les blocages viennent de salariés et d'agents qui ne sont pas concernés"

Le patron de la CFDT estime par ailleurs que la méthode adoptée par le gouvernement "fut très mauvaise", car "elle n'a pas permis de donner le sens du projet".

Le patron de la CFDT estime par ailleurs que la méthode adoptée par le gouvernement "fut très mauvaise", car "elle n'a pas permis de donner le sens du projet". - Stéphane de Sakutin - AFP

"Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, déplore le jeu de rôle entre la CGT et le gouvernement autour de la loi travail, dans une interview accordée au journal du Dimanche. "

Le mouvement contre la loi Travail a démarré il y a 88 jours. Or aucune issue ne semble se profiler sur la fin de ce conflit. Un blocage sur lequel Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, dans le JDD de ce 12 juin.

"Je constate que les blocages viennent de salariés et d'agents qui ne sont pas concernés par le projet de loi. Il ne faut pas non plus accepter la dérive des mouvements d'extrême gauche, qui saccagent des locaux de la CFDT ou insultent des salariés", souligne le leader syndical, ajoutant qu''il faut faire attention, poser les limites".

Interrogé pour savoir pourquoi le conflit sur la loi travail n'est toujours pas terminé, Laurent Berger y voit "deux causes principales". Tout d'abord, le premier projet du gouvernement était "inacceptable" et "ce ressenti très négatif a perduré alors que le texte a largement évolué en faveur des salariés, grâce à notre action."

Un projet de loi qui "hystérise la société"

"L'autre raison", poursuit-il, "ce sont les postures. Nous assistons à un jeu de rôles où chacun prétend montrer ses muscles. Il y a d'un côté un gouvernement en difficulté et de l'autre une organisation syndicale qui a voulu refaire son unité".

Le patron de la CFDT estime par ailleurs que la méthode adoptée par le gouvernement "fut très mauvaise", car "elle n'a pas permis de donner le sens du projet". "Regardez où cela aboutit. Le projet de loi préconise le dialogue mais il hystérise la société. Pierre Gattaz y est autant opposé que la CGT", affirme Laurent Berger.

C.C. avec AFP