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Finances publiques

Les départements d'Ile-de-France lancent leur fonds d'investissement

Tous les départements d'Ile de France, à l'exception de Paris, ont donné naissance à un fonds d'investissement commun. (image d'illustration)

Tous les départements d'Ile de France, à l'exception de Paris, ont donné naissance à un fonds d'investissement commun. (image d'illustration) - Franck Fife - AFP

Menacés de disparition, les départements franciliens ont
décidé de lancer un fonds d'investissement commun permettant notamment la construction d'équipements partagés.

Les sept départements d'Ile-de-France (hors Paris) ont lancé l'initiative "inédite" en France d'un fonds d'investissement commun. Une façon de montrer que ces départements, sur la sellette d'une future réforme institutionnelle, sont "capables d'innover".

"Face au déséquilibre actuel, la solidarité doit se renforcer", a indiqué Christian Favier, président PCF du conseil départemental du Val-de-Marne, qui présentait à la presse, aux côtés des autres patrons de départements, le projet de création d'un "fonds d'investissement inédit".

Chaque département francilien (Seine-et-Marne, Yvelines, Essonne, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne et Val-d'Oise) mettrait ainsi au pot, à un niveau qui reste encore à définir, en faveur de projets construits dans d'autres départements partenaires ou d'équipements mutualisés.

"Innover sans attendre l'intervention de l'État"

"En unissant nos forces, les départements franciliens montrent qu'ils sont capables d'innover sans attendre l'intervention de l'État", a ajouté l'élu communiste, en affirmant que ce fonds était "une réponse à l'instabilité institutionnelle dans laquelle nous avons été plongés".

Le lancement de cette initiative a en effet été l'occasion pour les élus de tous bords politiques de rappeler que le département était "le juste échelon" de proximité pour les habitants. Une réforme sur le Grand Paris que devait annoncer le président Emmanuel Macron en novembre dernier, et depuis sans cesse repoussée, pourrait supprimer ces départements, selon des articles de presse.

Le chef de l'État pense que le "département est la structure de trop et veut le remplacer par des établissements publics territoriaux", a affirmé Patrick Devedjian, patron Les Républicains des Hauts-de-Seine, "il y aura un trou d'air pendant dix ans", a-t-il dit.

A.M. avec AFP