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Finances publiques

Les dépenses de la Sécu plus faibles que prévu en 2014

L'Assurance-maladie a dépensé moins que ce que le gouvernement avait prévu en 2014.

L'Assurance-maladie a dépensé moins que ce que le gouvernement avait prévu en 2014. - Pinpin - CC - WikimediaCommons

L'Assurance-maladie a continué de dépenser plus en 2014 par rapport à l'année précédente, mais le montant total de ses dépenses a été plus faible que ce que prévoyait le gouvernement.

La situation de la Sécu à la fin de 2014 était moins dramatique que prévu. Les dépenses d'assurance maladie ont atteint 178 milliards d'euros en 2014, un chiffre en hausse de 2,5% par rapport à 2013, mais inférieur de 300 millions à l'objectif du gouvernement, selon des données communiquées mardi.

L'an dernier, les dépenses de soins de ville (hors hôpital) "s'établiraient à 81 milliards d'euros", en progression de 3,1% sur un an, après +1,7% en 2013 par rapport à 2012, selon les données publiées par le Comité d'alerte sur l'évolution des dépenses d'assurance maladie.

Cette progression est due aux dépenses de médicaments, sous l'effet notamment des nouveaux traitements contre l'hépatite C. Ces médicaments n'ont pas été anticipés dans l'objectif de dépenses de la Sécu en 2014, souligne le comité, précisant qu'ils ont pesé à hauteur de 700 millions d'euros.

Les dépenses d'indemnités journalières en question

Le prix de l'un de ces médicaments, le Sovaldi, du laboratoire américain Gilead, a été renégocié par le gouvernement en novembre, pour atteindre 41.000 euros pour 12 semaines de traitement, contre 57.000 auparavant. Le comité d'alerte pointe également la hausse des dépenses d'indemnités journalières, de 4,3% par rapport à 2013, ainsi que celle des dépenses d'honoraires médicaux (+2,7%).

La loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS) pour 2015 a fixé l'objectif de dépenses à 182,3 milliards d'euros. Pour ne pas le dépasser, "une attention particulière" devra être apportée à l'évolution de dépenses liées aux traitements de l'hépatite C, insiste le Comité. Il juge "nécessaire une analyse approfondie du rythme de croissance en volume des médicaments concernés tout autant qu'une évaluation de ses conséquences - normalement à la baisse - sur l'activité dans certains services hospitaliers".

Le comité "appelle également à une vigilance particulière sur la forte dynamique, encore largement inexpliquée à ce jour, des dépenses d'indemnités journalières". Le comité rendra en mai un avis sur le rythme de remboursement des premiers mois 2015.

N.G. avec AFP