BFM Business
Economie et Social

Les Français favorables à un sévère assouplissement de l'économie

Les Français semblent prêts à mettre le cap sur le libéralisme

Les Français semblent prêts à mettre le cap sur le libéralisme - Jean-Louis Zimmermann - Flickr - CC

77% des Français sont favorables à des règles plus flexibles en matière de droit du travail ou d'impôt, selon un sondage TNS Sofres révélé par Les Echos ce jeudi 8 octobre. 6 sur 10 sont même prêts à libéraliser davantage l'économie en privatisant.

Il faut croire que la vague réformiste voulue par Emmanuel Macron est partagée par les Français. Le ministre de l'Economie, dont la cote de popularité est élevée, n'a de cesse de multiplier les sorties polémiques, prônant la libéralisation de certains secteurs.

Un virage que semblent désormais prêts à prendre une majorité de Français, selon un sondage(*) mené par TNS Sofres et la Banque de France dans le cadres des Journées de l'économie de Lyon, et révélé par Les Echos ce jeudi 8 octobre.

Près de 8 personnes sur 10 (77%) se disent ainsi favorables à un allègement "des normes et des règles qui encadrent l'activité économique, par exemple, en matière de droit du travail, d'impôt ou d'environnement", selon l'énoncé du sondage. Dans le détail, 48% se disent favorables et 29% très favorables.

Les Français sont même 6 sur 10 à être prêts à "libéraliser davantage l'activité économique française", notamment en privatisant certains services publics ou en ouvrant à la concurrence certains secteurs de l'économie. 16% y sont très favorables, 40% favorables.

Des Français surtout intéressés par les finances publiques

Si ce penchant libéral est quelque peu nouveau chez les Français, il y a en revanche une chose qui ne change pas: leur intérêt très relatif pour l'économie. 58% d'entre eux affirment être intéressés par cette matière, un chiffre en recul de trois points par rapport à la précédente édition du sondage, l'an passé.

Par ailleurs, tous les sujets n'intéressent pas les Français de la même façon. Ils se sentent ainsi davantage concernés par la situation des finances publiques (52%) et la protection sociale (44%). L'évolution des prix les attire un peu (31%) la vie des entreprises pas trop (22%). Il en est de même pour les produits d'épargne (17%).

(*)Etude réalisée sur un échantillon de 970 individus interrogés par téléphone via la méthode des quotas entre le 15 et 16 septembre derniers.