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Les Français veulent une réforme qui sauvera l'assurance maladie

Selon ce sondage, les Français ne croient pas que la situation s'améliorera et craignent "d'avoir à payer plus cher pour sa santé à l'avenir".

Selon ce sondage, les Français ne croient pas que la situation s'améliorera et craignent "d'avoir à payer plus cher pour sa santé à l'avenir". - Bertrand Gay - AFP

Selon un sondage Odoxa, les Français admettent qu’une réforme de l'assurance maladie est nécessaire, mais les propositions de François Fillon les inquiètent.

Trois Français sur quatre se disent "inquiets" pour l'avenir de l'assurance maladie, qu'une large majorité appelle à "réformer en profondeur" de toute "urgence", selon un sondage Odoxa publié ce dimanche dans Le Parisien.

L'étude montre l'attachement des Français à leur système d'assurance maladie, jugé "bon" par 84% des personnes interrogées. La même proportion l'estime "meilleur que celui des autres pays".

Mais ils sont presque autant à le penser "en danger" (79%) et à craindre pour sa "pérennité" (74%). Pour près de six Français sur dix (58%), il n'est pas "viable à long terme". "Il serait urgent de le réformer en profondeur", estiment une large majorité de sondés (69%).

Peu d'espoir dans l'amélioration du système

Ils rejettent pourtant les deux solutions phares proposées par François Fillon, le candidat de la droite à la présidentielle: 58% s'opposent à une augmentation de la prise en charge des frais de santé par les mutuelles et 89% sont hostiles au fait de ne rembourser que les médicaments pour les maladies les plus graves.

Plusieurs autres mesures sont, en revanche, plébiscitées par les Français : "favoriser les soins ambulatoires pour réduire les dépenses d'hospitalisation" (82% d'approbation), "développer l'usage des médicaments génériques" (77%), "inciter les médecins à limiter les arrêts maladie" (72%).

Mais les Français ne croient pas que la situation de l'assurance maladie s'améliorera. La quasi totalité des sondés (91%) "craint d'avoir à payer plus cher pour sa santé à l'avenir".

Enquête réalisée en ligne les 1er et 2 décembre auprès d'un échantillon de 945 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, constitué selon la méthode des quotas.

P.S. avec AFP