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Les PME "résistent" bien et les perspectives sont bonnes pour 2020, assure la CPME

Selon François Asselin, patron de la confédération des petites et moyennes entreprises, la croissance française permet aux petites entreprises de créer de l'emploi même si les difficultés pour recruter pèsent.

Si les grèves de la fin d'année ont pesé sur la croissance du dernier trimestre (à -0,1%) et plus globalement sur l'ensemble de l'année 2019 (avec une croissance du PIB à 1,2%, contre une prévision de 1,3%), les PME semblent avoir bien résisté à ce coup de froid.

Invité ce mardi sur le plateau de Good Morning Business, François Asselin, patron de la CPME le confirme. "Ca résiste plutôt pas mal. Au dernier trimestre, c'est là qu'ont débuté de façon massive les grèves que nous avons tous connues et qui ont handicapé beaucoup de PME. Mais globalement, les PME résistent et surtout ce qui est assez étonnant c'est que nous arrivons à créer de l'emploi avec 1,2% de croissance, alors que par le passé il fallait dépasser les 2% pour commencer à créer de l'emploi. Et les intentions d'embauche en ce début d'année dans les PME restent orientées au beau fixe. Ce qui veut dire que si la croissance, même si elle n'est pas extraordinaire, reste au niveau où elle est, qu'elle ne chute pas trop, je pense qu'il y aura toujours des bonnes nouvelles sur le chapitre de l'emploi", explique-t-il sur BFM Business.

Du mal à trouver certaines compétences

Et d'ajouter que les transformations profondes de l'économie à travers l'écologie ou le numérique "créent beaucoup d'activité, ce qui veut dire que vous avez des secteurs qui effectivement souffrent un petit peu mais d'autres qui vraiment sont en train de se déployer, d'exploser. Ce qui veut dire qu'au total, la France économiquement ne se porte pas si mal. Ce qu'elle a besoin la France, c'est de se réformer en profondeur".

Néanmoins, la CPME met en avant quelques freins comme le Brexit qui "aura un impact certain sur certaines PME notamment du transport", souligne François Asselin. Tout comme les difficultés à recruter. "Nous n'arrivons toujours pas à trouver les compétences dont nous avons besoin dans nos entreprises", s'inquiète le responsable. 

Olivier Chicheportiche