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Economie et Social

"Les réformes sont indispensables si on veut éviter le pire", estime Jean-Marc Borello (groupe SOS)

Le patron du groupe SOS, une organisation spécialisée dans l'entrepreneuriat social, revient sur la contestation sociale qui agite le pays.

Jean-Marc Borello connaît bien les sujets chauds qui alimentent la contestation sociale en France. Le président du groupe SOS, cette organisation spécialisée dans l'entrepreneuriat social qui est présente dans le domaine de la santé, l'emploi et l'associatif avec la gestion de plus de 550 établissements en France, a en plus l'oreille du président Emmanuel Macron, dont il réputé proche.

Pour le responsable, le seul levier pour agir reste les réformes, le pire étant l'immobilisme. "La réalité c'est qu'à défaut d'être inquiet nous sommes extrêmement vigilants parce que l'état du pays est sous doute plus péjoré que ce que nous avions imaginé à l'origine. Donc il est important de faire des réformes, il est important de les expliquer, il est important d'apaiser la tension et la crainte dans le pays. Mais les réformes sont indispensables si on veut éviter le pire", explique-t-il sur le plateau de Good Morning Business sur BFM Business.

Et d'insister: "je lui dit (à Emmanuel Macron) : nous devons continuer le train de réformes. On ne peut pas cesser ce qui est indispensable pour ce pays. Il faut faut certes faire de la pédagogie, on nous a reproché de ne pas en faire au début du quinquennat, nous en faisons plus et tant mieux".

Reste que cette pédagogie ne semble pas trouver écho dans la population. "Ils n'entendent pas parce que les systèmes sont complexes. Il n'est pas très simple d'expliquer les dysfonctionnements actuels du régime de retraite. Pourtant les objectifs de la réforme sont tout à fait clairs, même si aucun texte n'est sorti. Il y a l'expression d'une inquiétude contre tout changement. La réalité, c'est que nous avons trois sujets majeurs: nous devons équilibrer les systèmes de retraite, sans quoi notre système par répartition sera en danger. Nous devons faire en sorte que la réforme soit plus juste (...) et nous devons aller jusqu'au bout d'une réforme plus juste pour ceux qui ont le moins".
Olivier Chicheportiche