BFM Business
Economie et Social

Liquidation définitive de SeaFrance

-

- - -

Le tribunal de commerce de Paris a rejeté ce lundi le délai d'une semaine réclamé par la Société ouvrière et coopérative (Scop) créée par les salariés de SeaFrance et le plan de cession qu'ils avaient présenté.

Le tribunal de commerce de Paris a rejeté lundi le délai d'une semaine réclamé par la Société ouvrière et coopérative (Scop) créée par les salariés de SeaFrance et le plan de cession qu'ils avaient présenté, a annoncé l'avocat du comité d'entreprise de la compagnie maritime transmanche, Philippe Brun. Prié de dire s'il s'agissait d'une liquidation de l'entreprise entraînant la cessation d'activité, il a répondu: "C'est la liquidation définitive, le combat continue".

La Scop aurait permis à la SNCF, dont SeaFrance est une filiale, de verser aux salariés des indemnités de licenciement destinées à financer leur projet de reprise, une intention que la compagnie nationale a confirmée lundi conformément aux souhaits du gouvernement. Eurotunnel a annoncé lundi vouloir soutenir le projet de reprise de la compagnie maritime transmanche SeaFrance par ses salariés en prenant des parts dans une société qui rachèterait ses navires. Les salariés réunis au sein de la Scop ont rejeté jusqu'à présent la solution proposée par le gouvernement, qui passait par une liquidation préalable et qu'ils jugent trop périlleuse. Didier Capelle, secrétaire général de la CFDT Maritime, a accusé le gouvernement d'avoir depuis le départ oeuvré en faveur d'une liquidation dans le but d'écarter la Scop, contrairement à ses déclarations.

"On peut se demander si les dés n'étaient pas pipés depuis le début, si on n'a pas été liquidés au profit d'un armateur", a-t-il dit alors qu'une centaine de salariés conspuaient le nom de Nicolas Sarkozy devant le tribunal. Didier Capelle, secrétaire général de la CFDT Maritime, a accusé le gouvernement d'avoir depuis le départ oeuvré en faveur d'une liquidation dans le but d'écarter la Scop, contrairement à ses déclarations. "On peut se demander si les dés n'étaient pas pipés depuis le début, si on n'a pas été liquidés au profit d'un armateur", a-t-il dit alors qu'une centaine de salariés conspuaient le nom de Nicolas Sarkozy devant le tribunal. Certains opposants à la solution de Scop préféraient une proposition de sociétés privées provenant de Louis Dreyfus Armateurs (LDA) associé à DFDS, une société danoise.