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Logement neuf : le ralentissement se confirme

Logement neuf : Le ralentissement se confirme

Logement neuf : Le ralentissement se confirme - PASCAL GUYOT / AFP

La Fédération des Promoteurs Immobiliers a beau être traditionnellement optimiste, les chiffres du premier semestre traduisent clairement le recul de l'activité constaté depuis plusieurs mois.

Les ventes de logements neufs on baissé de 4% sur les 6 premiers mois de l'année 2018 par rapport à la même période l'an dernier. Seul un segment semble se maintenir ; celui des ventes aux particuliers accédants à la propriété. Elles sont encore en hausse de 5,6 % portées toujours par les taux d'intérêt qui restent à des niveaux historiquement bas.

Parallèlement, les promoteurs relèvent deux éléments inquiétants : D'abord les ventes aux investisseurs. Elles ont reculé de plus de 10% au premier semestre (-10,4 %). Une baisse liée, selon la fédération du secteur, à une incertitude fiscale durable autour du dispositif Pinel. Autre point noir : les ventes en bloc qui s'affichent en baisse de 14,2 % sur la même période. Si la FPI préfère attendre la fin de l'année pour en prendre réellement la mesure, l'explication vient très certainement du coup de frein prévisible des ventes aux bailleurs sociaux. Le monde HLM impacté par la baisse imposée de leurs loyers et leur recomposition forcée dans le cadre la nouvelle loi logement.

Alerte sur le renouvellement de l'offre

Derrière le ralentissement d'une grande partie de la demande, les promoteurs sont aussi très péoccupés par leurs difficultés à lancer de nouveaux projets et donc à renouveler l'offre. Rareté et cherté du foncier, délais d'instruction des permis de construire trop longs, recours abusifs, il y a les freins traditionnels auxquels s'ajoutent les réticences de plus en plus de maires à l'approche des élections municipales de 2020. Résultat, les mises en vente ont baissé de 12% au premier semestre par rapport à la même période l'année dernière. La Fédération des Promoteurs Immobiliers constate des baisses particulièrement marquées dans certaines grandes agglomérations : recul de 40 % en Nouvelle Aquitaine, de 45 % à Lyon et même de 70 % à Strasbourg. Même l’Île-de-France, malgré la dynamique de production du Grand Paris, affiche une baisse des mises en vente 15 %.

Marie COEURDEROY