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Louis Gallois: "les professions réglementées doivent bouger"

Louis Gallois juge que le gouvernement doit davantage montrer "la cohérence de sa politique"

Louis Gallois juge que le gouvernement doit davantage montrer "la cohérence de sa politique" - BFM Business

Le président du conseil de surveillance de PSA et ancien commissaire général à l'investissement était l'invité de BFM Business ce lundi 6 octobre. Il est revenu sur l'action du gouvernement et a évoqué le redressement du constructeur français.

Alors que l'exécutif fait face à d'importantes échéances, avec l'examen, la semaine prochaine du Budget 2015 par Bruxelles, Louis Gallois l'appelle à clarifier son action.

Invité de BFM Business ce lundi 6 octobre, l'actuel président du conseil de surveillance de PSA et ancien commissaire général à l'investissement a jugé que le gouvernement "a des difficultés à montrer la cohérence de sa politique".

"Il y a eu, le pacte de compétitivité, les 34 plans industriels de Montebourg, le pacte de responsabilité. Tout cela n'a pas été mis en cohérence, c'est ce que je regrette".

Pour Louis Gallois "il faut montrer que l'action c'est la persévérance". Il ainsi cité les Allemands qui ont effectué "10 ans de travail sur la même ligne avec trois majorités politiques différentes. C'est ça qui paie".

PSA "est sur la bonne voie"

Abordant ensuite la nécessité pour la France de mener des réformes structurelles, Louis Gallois a affirmé que "les réformes structurelles en France, tout le monde souhaite qu'elles se fassent, mais pas chez eux", citant "les notaires, les chauffeurs de taxi; les greffiers, les départements et la liste est longue".

"Là il faut que le gouvernement fasse des choix", a-t-il déduit. "Je pense que la réforme territoriale doit être menée jusqu'au bout, que les professions réglementées doivent bouger" et que "sur la Sécurité sociale il y a des choses à faire".

Interrogé, ensuite, sur une éventuelle baisse de la présence de l'Etat au capital de PSA, Louis Gallois a rappelé que "l'Etat vient de rentrer". "Sa sortie prématurée pourrait préoccuper" alors que "le fait que l'Etat soit au capital est plutôt un élément de sécurisation", notamment auprès des Chinois, a-t-il fait valoir. "Ne changeons pas une donne qui date d'avril 2014, qui est récente", a-t-il conclu. Concernant la santé du constructeur automobile, Louis Gallois a jugé que PSA "est sur la bonne voie". Mais "nous ne sommes pas encore en convalescence", a-t-il nuancé.

J.M.