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Macron appelle les Européens à investir en Grèce

Emmanuel Macron à Athènes.

Emmanuel Macron à Athènes. - Ludovic Marin - AFP

Le Président, en visite à Athènes, a annoncé qu'il voulait relancer l'investissement français et européen en Grèce. La délégation française comprend une quarantaine de patrons, dont ceux de Total, Vinci et KissKissBankBank.

Emmanuel Macron a souhaité à Athènes que "les liens économiques se développent" avec une Grèce en sortie de crise. Au deuxième jour de sa visite d'État en Grèce, Emmanuel Macron, accompagné du ministre de l'Économie et des Finances Bruno Le Maire, participait avec le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, à une table ronde de 140 chefs d'entreprises français et grecs. La délégation française comprend une quarantaine de dirigeants d'entreprises, de Total à Vinci en passant par KissKissBankBank.

"Pendant la crise (grecque) la France a été là, les entreprises françaises sont restées", a rappelé le président français insistant sur le fait que "la Grèce est maintenant en sortie de crise." "Je veux que la France prenne toute sa part dans ce moment", a-t-il souligné.

Dans une allusion notamment à la reprise du port du Pirée, voie d'accès commerciale majeure à l'Europe, par le chinois Cosco l'an passé, Emmanuel Macron a estimé que pendant la crise "on a poussé la Grèce à être obligée de choisir des investisseurs non-Européens parce que les Européens n'étaient plus là".

"La Grèce est une opportunité à ne pas rater"

"Je veux maintenant que les Européens reviennent, que l'économie grecque ait le choix d'une offre diverse et qu'en particulier la France soit au rendez-vous", a déclaré le président. Il a appelé à ce que ces investissements soient innovants. "On ne fera pas du tourisme, de l'agriculture, des infrastructures, de l'énergie comme on en faisait hier", a-t-il relevé.

Actuellement, 10% des investissements directs étrangers en Grèce sont français. Un partenariat a été signé vendredi matin avec Bpifrance, la banque publique d'investissement française, pour la création d'une entité similaire en Grèce. "La Grèce est une opportunité à ne pas rater après sept années" de récession, a lancé pour sa part Alexis Tsipras, rappelant que son pays pourrait connaître une croissance d'au moins 2% cette année après un tunnel de récession de sept ans.

Le Premier ministre grec a vanté les avantages de son pays, "site géographique entre trois continents", qui aura accueilli "trente millions de touristes" cette année, qui présente "des conditions bénies pour les énergies renouvelables et peut devenir un hub commercial".

"Nous sommes décidés à faire une percée dans le domaine (de la bureaucratie)", a-t-il dit, assurant que la fiscalité des entreprises serait adoucie "dès que les institutions créancières du pays (UE et FMI) le permettront", soit dans trois ans. Emmanuel Macron devait terminer son voyage par une rencontre avec la communauté française en Grèce.