BFM Business
Economie et Social

Macron: "J'ai eu tort dans la formulation" sur les entrepreneurs

Emmanuel Macron, après avoir maintenu ses propos sur la vie "plus dure" des entrepreneurs, rétropédale.

Emmanuel Macron, après avoir maintenu ses propos sur la vie "plus dure" des entrepreneurs, rétropédale. - MIGUEL MEDINA - AFP

Le ministre de l'Économie a estimé jeudi ne pas avoir utilisé une formulation adéquate pour signifier son admiration envers les entrepreneurs. Il avait déclaré sur BFMTV que leur vie était "plus dure" que celle des salariés.

Emmanuel Macron rétropédale. Le ministre de l'Économie a reconnu jeudi avoir "eu tort dans la formulation" lorsqu'il a déclaré, il y a huit jours, que "la vie d'un entrepreneur" était "souvent plus dure que celle d'un salarié".

"J'ai eu tort dans la formulation que j'ai eue d'opposer une catégorie à une autre. Ce n'est pas ma façon de faire et de gouverner", a expliqué le ministre, attendu cet après-midi dans les Bouches-du-Rhône, sur France Bleu Provence. "La vie d'un entrepreneur, elle est souvent plus dure que celle d'un salarié. Il ne faut jamais l'oublier", avait déclaré Emmanuel Macron sur BFMTV et RMC. Une petite phrase qui aurait fait "bondir" François Hollande selon Le Canard Enchaîné

"Mon erreur a été de les opposer aux salariés"

"J'ai juste voulu dire: 'Il faut arrêter de penser qu'il y a des patrons d'un côté et les salariés de l'autre'", a détaillé le ministre, qui était interpellé par une auditrice lui reprochant, avec cette phrase, de ne pas connaître la "vraie vie". "Quand on dit 'les patrons', il y a ceux qui gèrent les entreprises, qui sont parfois des salariés, qui ne les ont pas créées, de l'autre côté, il y a les entrepreneurs, c'est d'eux, dont je voulais parler, sans les opposer aux salariés, ça a été mon erreur", a ajouté Emmanuel Macron.

"Les entrepreneurs, ce sont des hommes et des femmes qui prennent des risques: vos commerçants, vos artisans, celles et ceux qui ont fait des start-up, parfois des sociétés familiales, il y en a 3 millions et demi dans notre pays. Eh bien eux, oui, ils travaillent au moins autant que les salariés. Mais ils prennent chaque matin un risque, c'est celui de tout perdre", a-t-il insisté.

Ses propos sur les entrepreneurs avaient suscité une avalanche de critiques, au PCF, au Parti de gauche mais aussi à la gauche du PS. Fustigé jeudi par la même auditrice sur son parcours au sein des "grandes écoles", il s'est également défendu d'être un privilégié. "On ne naît pas dans une grande école. Je ne suis pas l'enfant de femmes et d'hommes qui ont fait des grandes écoles. Je ne suis pas fils d'Archevêque ou héritier. J'ai passé des concours républicains, ouverts à tout le monde. Je les ai eus parce que je me suis levé tôt le matin pour travailler", a-t-il lancé.

N.G. avec AFP