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Macron: "l'Europe devra lancer un ultimatum aux Britanniques"

Le minsitre de l'Economie estime que si les Britanniques souhaitent conserver un accès au marché européen, ils devront contribuer au budget de l'UE, comme la Norvège et la Suisse.

Le minsitre de l'Economie estime que si les Britanniques souhaitent conserver un accès au marché européen, ils devront contribuer au budget de l'UE, comme la Norvège et la Suisse. - Eric Piermont - AFP

Le ministre français de l'Économie, Emmanuel Macron, juge que le Conseil européen du 28 juin devra faire preuve de fermeté à l'égard du Royaume-Uni, si les Britanniques choisissent de sortir de l'Union européenne lors du référendum sur le "Brexit".

"La France sera intraitable!" En cas de Brexit, Emmanuel Macron se montre une extrême fermeté quelques jours avec le Conseil européen qui doit se tenir le 28 juin. Dans un entretien au Monde, le ministre de l'Économie affirme que si les Britanniques, "souhaitent conserver un accès au marché européen, ils devront contribuer au budget de l'UE, comme le font la Norvège et la Suisse. En cas de refus, "ce doit être une sortie totale".

"On est dedans ou dehors", martelle le ministe qui estime que "le Conseil européen devra lancer un ultimatum aux Britanniques sur leurs intentions et le président de la République sera très clair à cet égard".

Et, même si le scrutin devait aboutir à un maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne, il souligne que le statut particulier négocié en début d'année par Londres ne devait pas être ensuite réclamé par d'autres États et rester exceptionnel, pour "éviter la contamination".

Emmanuel Macron veut éviter la "contamination"

Les Britanniques décideront le 23 juin s'ils quittent l'UE alors que la campagne pour le référendum restera suspendue samedi, deux jours après le meurtre de la députée pro-UE Jo Cox, et que les sondages donnent le oui et le non au coude à coude.

Partisan d'une plus grande intégration européenne, Emmanuel Macron souhaite que l'UE soit plus ambitieuse sur les sujets de défense et de transition énergétique par exemple. Au niveau de la zone euro, il cite la mise en place d'un budget, d'un commissaire et d'un Parlement pour cette zone.

"Mais aujourd'hui, nous sommes bloqués par deux tabous : un tabou français, qui est le transfert de souveraineté, et un tabou allemand, celui des transferts financiers ou de solidarité. On ne peut pas avancer sans les faire sauter", déplore-t-il cependant.

BFM Business avec AFP