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Macron promet davantage de baisses d'impôts s'il y a "du mieux disant" sur la croissance

Emmanuel Macron dit également être prudent sur la mise en place du prélèvement

Emmanuel Macron dit également être prudent sur la mise en place du prélèvement - Éric Feferberg - AFP

Dans un entretien au Figaro, l'ex-ministre de l'Économie indique que si la croissance est plus forte que prévue, le surplus ira "pour moitié à la baisse du déficit et pour l'autre moitié à la baisse de la fiscalité des ménages".

Alors que le quinquennat de François Hollande a pu être ressenti comme celui d'importantes hausses de la fiscalité des ménages, Emmanuel Macron ne propose pas de diminuer l'impôt sur le revenu dans son programme.

 "J'ai des principes simples en ce qui concerne les impôts: pour les baisser, il faut réduire les dépenses publiques", explique-t-il dans un entretien publié dans Le Figaro ce vendredi. Le leader d'En Marche! souligne au passage que "le choc fiscal postcrise s'est étalé sur deux mandats, de 2011 à la fin 2013, c'est-à-dire à la fois un mandat de droite, et un mandat de gauche!".

Il rappelle que si aucune baisse d'impôt sur le revenu n'est donc à l'ordre du jour dans son programme, il propose néanmoins d'exonérer 80% des ménages payant la taxe d'habitation "car c'est un impôt qui n'est pas progressif et qui est injuste territorialement".

Néanmoins, Emmanuel Macron ajoute que si "on a du mieux disant en termes de croissance et d'économies, le surplus sera consacré pour moitié à la baisse du déficit et pour l'autre moitié à la baisse de la fiscalité des ménages". Et à ce moment il "privilégiera l'impôt sur le revenu".

Prudence sur le prélèvement à la source

Interrogé sur les dispositifs loi Pinel, qui permettent de bénéficier d'avantages fiscaux pour investir dans l'immobilier locatif neuf, l'ex-ministre de l'Économie indique vouloir les garder au début de son mandat. "Mais mon souhait est d'avoir plutôt des dispositifs qui encouragent la création de logements", ajoute-t-il. Il précise néanmoins qu'il ne arrêtera "pas brutalement" les dispositifs Pinel et ne les "débranchera pas" avant d'avoir résolu le problème d'offre de logements dans les zones tendues.

Emmanuel Macron évoque ensuite le prélèvement à la source, dont il souhaite reporter d'un an la mise en place (en 2019 donc), pour que 2018 soit une année d'expérimentation. Le leader d'En Marche! affirme être "très prudent" sur l'application de la mesure.

"Avant toute chose, je veux m'assurer que cela ne représente pas une charge indue pour les employeurs. Ma deuxième réserve est psychologique. Je me méfie du jour où le salarié verra sa fiche de paie baisser et pensera qu'on lui a baissé son salaire", déclare-t-il.

"Je veux donc avoir un Premier ministre et un ministre de l'Économie qui puissent me dire les yeux dans les yeux: 'Ça marche, on est sûrs, on a testé", conclut-il.

J.M.