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Mailly: "Les politiques se mettent sur le dossier Alstom parce qu'il y a l'élection présidentielle"

Jean-Claude Mailly était l'invité de BFM Business, ce mercredi.

Jean-Claude Mailly était l'invité de BFM Business, ce mercredi. - BFM Business

Le secrétaire général de Force ouvrière était l'invité de BFM Business ce mercredi 14 septembre. Il est revenu sur le dossier Alstom dans lequel il voit un enjeu électoraliste.

Le dossier Alstom continue de battre son plein. Les syndicats du groupe ont annoncé ce mercredi une grève pour le 27 septembre prochain.

Invité de BFM Business ce même jour, le secrétaire général de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly considère que l'exécutif a réagi tardivement.

"Le gouvernement savait depuis un bon bout de temps qu'Alstom et le secteur ferroviaire en règle général avaient des difficultés. Mais je ne dis pas qu'il savait que le groupe allaient annoncer la fermeture du site de Belfort", précise-t-il. "Ce qui n'est pas acceptable c'est le comportement brutal d'Alstom et que le gouvernement se réveille", ajoute le syndicaliste.

Double enjeu présidentiel

Jean-Claude Mailly voit également dans cette affaire un double enjeu présidentiel. "Les politiques se mettent dessus (sur le dossier ndlr) parce qu'il y a l'élection présidentielle. Nous ne sommes pas dupes. S'ils arrivent à sortir le dossier de l'ornière, tant mieux", affirme-t-il.

Avant de soulever une tout autre possibilité."Dans ce genre d'affaires je sais par expérience que des entreprises utilisent ces périodes électorales", a-t-il estimé. Est-ce à dire que le groupe a choisi ce timing pour faire pression sur le gouvernement et décrocher des commandes en France ? "C'est possible, c'est une hypothèse que je n'exclus pas car ce sont des commandes qui viennent de la SNCF, de la RATP où l'argent public est en jeu. C'est un moyen de pression , on ne peut pas l'exclure", répond Jean-Claude Mailly.

J.M.