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Finances publiques

Malgré les critiques de la Cour des comptes, "notre politique fiscale paye", assure Stanislas Guerini

Invité sur BFM Business, Stanislas Guerini, délégué général de La République en marche (LREM) et député de Paris, a tenu - après les reproches faits mardi par la Cour des comptes - à justifier la posture de l'exécutif en matière de redressement des finances publiques.

La majorité défend son bilan budgétaire face aux critiques de la Cour des comptes. "Moi j'assume de faire des choix. Et nous avons fait des choix très importants. (…) Il y a eu une crise sociale très importante dans notre pays. Et qu'est-ce que nous ont dit les gens? 'On veut baisser les impôts'. Et nous ce que nous faisons, c'est que nous avons baissé les impôts massivement. Mais en même temps, on baisse les déficits, on baisse le chômage. La réalité, c'est que nous sommes la première majorité depuis une vingtaine d'années à baisser les impôts, le déficit et le chômage", a ainsi expliqué Stanislas Guerini, député de Paris et délégué général de La République en marche (LREM), qui était invité ce mercredi sur BFM Business.

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Le patron du parti En Marche a tenté de justifier la politique de l'exécutif en matière de gestion des finances publiques. Une politique épinglée par la Cour des comptes, qui a estimé dans son rapport annuel publié mardi que le redressement des finances publiques de la France se trouvait aujourd'hui "quasiment à l'arrêt" et que l'ambition du gouvernement se révélait, à ce titre, "limitée".

Priorité aux baisses d'impôts

S'il entend la critique, le délégué général LREM et député de Paris considère que les importantes baisses d'impôts décidées cette année par le gouvernement constituent une réponse légitime aux requêtes des Français et à la crise des gilets jaunes. Et que, en parallèle, le redressement des finances publiques de la France suit son cours.

"Quand nous avons pris nos responsabilités (…), le déficit était à 3,4% du PIB. Il sera à 2,2% du PIB sur l'année 2020. C'est le plus bas déficit depuis 20 ans environ", assure Stanislas Guerini.

"La réalité c'est que nous avons réduit le déficit de 14 milliards d'euros depuis le début du quinquennat", se défend-il. "Et nous le faisons, (…) 'oui', en faisant des choix de politique fiscale de baisser les impôts. Baisser l'impôt le revenu, baisser la taxe d'habitation, augmenter la prime d'activité, baisser les charges sur les salaires. C'est ce qui fait aussi que cette politique elle paye, elle a des résultats. C'est pour cela que nous recréons de l'emploi. C'est pour cela que, depuis le début du quinquennat, les entreprises, elles avaient peur d'embaucher parce qu'elles avaient peur que leurs carnets de commandes ne soient pas remplis. Aujourd'hui, leurs difficultés, c'est de ne pas pouvoir recruter. Et bien tout ça, ce sont les fruits de la politique économique que nous menons depuis le début du quinquennat", répond le délégué général LREM.

Une politique pro-entreprises qui arrive à son terme?

"Ce mot de renoncement je ne l'accepte pas. Je ne l'accepte pas parce que nous avons fait des choix. Nous avons aussi stabilisé la dette (…) La dette était en augmentation. Elle était partie pour dépasser les 100%. Nous sommes restés en deçà des 100% tout en reprenant la dette de la SNCF, tout en reprenant une partie de la dette des hôpitaux. Nous avons fait des choix très importants et en réalité ce n'est pas un renoncement que de faire des choix", assène-t-il.

Mais maintenant que ces différents leviers ont été activés, le gouvernement va-t-il opérer un virage sur sa politique fiscale pro-entreprises? Pour Stanislas Guerini, cette question n'a pas lieu d'être. L'ambition d'avoir une politique qui favorise le développement des entreprises demeure inchangée, assure-t-il. Avant tout, "parce que cela paye", conclut le délégué général LREM, pour qui il convient de continuer le chantier des impôts de production qui pèsent sur les entreprises. Des impôts qui doivent baisser d'ici la fin du quinquennat, comme le révélait BFM Business la semaine dernière. 

JCH