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Mandon:"1% de croissance ne suffit pas pour faire reculer le chômage"

Thierry Mandon était l'invité de BFM Business ce lundi 5 janvier

Thierry Mandon était l'invité de BFM Business ce lundi 5 janvier - BFM Business

Le secrétaire d'Etat en charge de la Simplification était l'invité de BFM Business, ce lundi 5 janvier. Il est revenu sur la volonté de l'exécutif de doper la croissance et a annoncé la tenue d'une mission pour travailler à la simplification du compte pénibilité.

François Hollande a débuté l'année 2015 en étant "optimiste et combatif", selon Thierry Mandon, le secrétaire d'Etat à la réforme et à la simplification de l'État. Le président de la République a présenté ce lundi 5 janvier ses vœux au gouvernement, après s'être exprimé lors d'une longue interview sur France Inter.

Si le président a affirmé assumer sa responsabilité dans l'échec de la lutte contre le chômage, il n'a pas pour autant fait de mea culpa sur les deux premières années de son mandat. "Au contraire, il y a la volonté d'écrire le quinquennat comme une histoire continue avec revendication du bilan des deux premières années. Il y a surtout la volonté de trouver les champs nouveaux sur lesquels on peut construire ce surcroît de croissance dont on a besoin", a expliqué Thierry Mandon, invité de BFM Business ce lundi 5 janvier.

"Si on veut que le chômage baisse, que l'emploi reparte, il faut 1,3 - 1,4% de croissance, là on est à 1%, cela ne suffit pas", a-t-il poursuivi. Ce surplus de croissance doit notamment permettre l'embauche des entreprises, ce qui est "la seule chose qui compte", a indiqué Thierry Mandon.

Convaincre les dissidents sur la loi Macron

Pour y arriver, le gouvernement mise grandement sur le projet de loi pour l'activité d'Emmanuel Macron. Un texte qui a été décrié par plusieurs membres de la majorité dont Martine Aubry ou Jean-Christophe Cambadélis. Mais Thierry Mandon reste confiant, selon lui, cette loi "sera votée une fois qu'on aura expliqué sa nécessité absolue pour l'économie et pour l'emploi de ceux qui en cherchent". S'il a reconnu que "des voix s'élèvent", il a assuré "que nous allons essayer de les convaincre". "Dans ces moments où il faut redresser l'économie, l'unité et le rassemblement le plus large possible est indispensable".

Alors que François Hollande a appelé les entreprises à embaucher et investir lors de la présentation de ses vœux aux Français le 31 décembre dernier, Thierry Mandon s'est attelé à souligner l'environnement favorable aux sociétés. "Le cadre fiscal, c'est-à-dire le niveau des impôts, va baisser progressivement d'ici à 2017 et le cadre réglementaire va être stabilisé voir simplifié". "Donc c'est en effet le moment de décider d'un investissement", a-t-il plaidé.

Vers une simplification du compte pénibilité

En matière de simplification, Thierry Mandon a abordé l'épineux problème du compte pénibilité, un dispositif largement critiqué par les chefs d'entreprise. "Pour sortir des difficultés de mise en œuvre qu'ont raison de souligner un certain nombre d'entreprises, il faut qu'on associe un parlementaire, Christophe Sirugue en l'occurrence, et un chef d'entreprise de PME, Gérard Huot".

Ces deux personnes "vont être missionnées dans les heures qui viennent pour que, concrètement, ils regardent comment cela se passe sur le terrain dans les petites entreprises et que l'on hésite pas à simplifier la mise en œuvre si c'est insupportable", a-t-il précisé. "Pour les charges lourdes, pour les postures pénibles à l'évidence le dispositif actuel est trop compliqué", a donné comme exemple Thierry Mandon.

J.M.