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Economie et Social

Martinez riposte à Valls

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Le secrétaire général de la CGT estime que les propos du Premier ministre sont "très graves". Après les violences lors de la manifestation de mardi 14 juin, Manuel Valls avait dénoncé "l'attitude ambiguë du service d'ordre de la CGT qui n'assume plus ses responsabilités".

Si le dialogue social entre la CGT et le gouvernement semble sur le point de se rompre, les piques par médias interposés, elles, se poursuivent. Sur RTL ce jeudi 16 juin, Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT a répondu à Manuel Valls en déclarant: "C'est grave ce qu'a dit le Premier ministre hier, c'est très grave. On essaye de rester calme".

La veille, Manuel Valls au micro de France Inter a dénoncé "l'attitude ambiguë du service d'ordre de la CGT qui n'assume plus ses responsabilités". Il a estimé que "la CGT était débordé" et a fustigé "les casseurs qui voulaient tuer des policiers".

"On aurait pu se fâcher"

Des propos intolérables pour le secrétaire général du syndicat: "On aurait pu se fâcher". Et il ajoute: "le gouvernement, au lieu de jeter de l'huile sur le feu, devrait se calmer. Il cible la CGT mais on n'est pas les seuls dans ce mouvement". Mais surtout il rappelle que pour l'Euro, la CGT n'a pas fait de blocages: "Les seuls problèmes qu'il y a, ce sont à cause des hooligans".

Philippe Martinez réaffirme qu'il ira au rendez-vous vendredi avec Myriam El Khomri. "Il faut que le gouvernement nous écoute et prenne des dispositions pour que cette situation prenne fin". Pour lui, la solution serait la suspension du processus parlementaire.