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Présidence du Medef: Parisot devra encore attendre

Laurence Parisot pourra-t-elle rester à la tête du Medef ? Si oui, pour combien de temps ? Réponse dans une quinzaine de jour

Laurence Parisot pourra-t-elle rester à la tête du Medef ? Si oui, pour combien de temps ? Réponse dans une quinzaine de jour - -

Le conseil exécutif du Medef se réunit ce lundi 18 mars mais ne devrait pas statuer sur une modification des textes pour permettre à Laurence Parisot de briguer un troisième mandat. Les éventuelles modifications ne seront pas actées avant la fin du mois.

Le feuilleton de la succession de Laurence Parisot à la tête du Medef continue. Ce lundi 18 mars, le conseil exécutif de l'organisation patronale va se réunir comme prévu mensuellement.

A cet occasion, le comité statutaire émettra bien un avis sur la réforme des règles de candidature à la présidence de l'organisation devant le conseil. C'est Laurence Parisot, elle même, qui l'avait saisi il y a deux mois. Mais le vote n’interviendra pas avant une dizaine de jours. Le temps que les patrons de fédérations membres du conseil exécutif puissent consulter leurs adhérents, explique la direction de la communication du Medef.

Modification de la durée et du nombre de mandats

Les statuts du Medef ne sont pas gravés dans le marbre. Laurence Parisot aimerait qu’ils soient modifiés, afin de lui permettre d’effectuer un troisième mandat. Mais la décision qui aura un impact certain sur la campagne déjà commencée des candidats à la succession, ne sera prise qu’à la fin de mars.

Actuellement, les règles prévoient que le président du Medef est élu pour cinq ans, et que son mandat ne peut être renouvelé qu’une seule fois, pour trois ans.

Laurence Parisot, depuis huit ans à la tête de l’organisation, considère cette situation bancale : puisque les deux mandats possibles n’ont pas la même durée, les candidats à la présidence du Medef peuvent se retrouver à postuler à une présidence sur des durées inégales.

Pour remédier à cela, le comité statutaire devrait proposer une modification de la durée et du nombre de mandat possible. Il pourrait par exemple préconiser des mandats de cinq ans, renouvelable trois fois. Auquel cas, et si le comité exécutif allait dans ce sens, l’élection serait annulée et Laurence Parisot resterait deux ans de plus à son poste. A moins que les statuts ne soient réformés, mais que les modifications ne s’appliquent qu’à la prochaine présidence, comme le réclament certains membres du Medef…

Candidats dans l'expectative

En attendant, les candidats -éventuels ou déclarés- à la succession de l'actuelle présidente sont dans l'expectative. Cette latence joue en faveur de Laurence Parisot, estiment certains d'entre eux. Sur BFM Business le 13 février, la patronne des patrons indiquait qu'en raison des chantiers lancés par le gouvernement (accord social, transition énergétique…), le moment n’était pas le mieux choisi pour changer l’équipe dirigeante.

Parmi ses concurrents, cet argument ne convainc pas. Surtout Frédéric Saint-Geours, le patron de la puissante UIMM. Ce dernier, soupçonné d’être intéressé par le poste, tient sa dernière chance de se présenter : l’âge légal de dépôt de candidature est actuellement fixé à 65 ans, et le numéro deux de PSA est âgé de 62 ans. Il s’oppose ainsi à toute réforme des statuts, peu sensible au fait que Laurence Parisot, prévoyante, demande également un relèvement de cet âge légal.

>> Lire aussi - Medef : Les candidats, leur programme, leurs soutiens

Le titre de l'encadré ici

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Les élections :

Selon les statuts du Medef, la campagne pour la présidence commence deux mois avant l’élection du nouveau président par l’Assemblée générale, prévue pour le 1er juillet 2013, soit le 1er mai.

L’Assemblée générale :

591 membres, dont 560 votants. Elle se réunit au moins une fois par an. Elle élit le président de l’organisation et les membres du Comité statutaire. Elle est compétente pour dire s'il est ou non possible de modifier les statuts.

Le comité statutaire :

Ses sept membres, élus par l’Assemblée générale, décident du calendrier de l’élection. C’est à lui qu’il reviendra de modifier les statuts si l’AG donne son feu vert. C’est également lui qui valide les candidatures à la présidence.

Nina Godart