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Finances publiques

Michel Sapin conteste tout surcoût lié aux Mistral

"Tous les chiffres seront donnés, c'est normal, nous devons cette transparence", a assuré Michel Sapin, confirmant que le Parlement français serait saisi sur ce dossier à la rentrée.

"Tous les chiffres seront donnés, c'est normal, nous devons cette transparence", a assuré Michel Sapin, confirmant que le Parlement français serait saisi sur ce dossier à la rentrée. - Miguel Medina-AFP

Le ministre des Finances maintient que la somme versée à la Russie sera inférieure à un milliard d'euros, démentant le le coût total de deux milliards d'euros avancé par le Canard Enchaîné

Pan sur le bec du Canard Enchaîné, selon Michel Sapin. Le ministre des finances a démenti que la non-livraison à la Russie des deux navires Mistral allait coûter deux milliards d'euros à la France, comme l'a affirmé le Canard Enchaîné.

"C'est inexact, ça arrive d'ailleurs au Canard de dire des choses inexactes" a déclaré le ministre sur France Inter.

L'hebdomadaire satirique a affirmé cette semaine que la facture grimperait à deux milliards en ajoutant au remboursement du prix des deux navires à la Russie une série de coûts annexes. Parmi ces derniers, il y aurait le paiement par l'Etat de la marge du chantier naval DCNS, les frais de modification et de gardiennage des navires, ou encore l'annulation du contrat de maintenance passé avec la Russie.

Les chiffres seront fournis aux parlementaires à la rentrée

"Vous aurez tous les chiffres qui seront donnés aux parlementaires lorsque le traité (c'est-à-dire l'accord entre Paris et Moscou pour résoudre la question des Mistal) sera adopté", a-t-il assuré, précisant que ce texte "sera adopté en conseil des ministres d'ici à la fin août", et que "ce sont des chiffres qui sont inférieurs à un milliard".

Paris et Moscou sont parvenus, la semaine dernière, à un accord sur l'épineux dossier des navires Mistral, dont la livraison à la Russie avait été suspendue sine die en raison de la crise ukrainienne : Paris en récupérera la "pleine propriété" après avoir "intégralement" remboursé Moscou.

Le président François Hollande avait, de son côté, déclaré que "le Parlement français sera(it) saisi d'un projet de loi pour ratifier cet accord" et que "les chiffres très précis ser(aient) dans le document parlementaire".

F.Bergé avec AFP