Montebourg écarté de Florange
François Hollande s'est rendu à Florange ce jeudi 26 septembre, où il a annoncé la création d'une plate-forme de recherche sur l'acier. Arnaud Montebourg, lui, n'a pas été convié à revenir sur le site d'ArcelorMittal. Officiellement, il a été retenu à une réunion sur la compétitivité au Conseil européen de Bruxelles. Un ministre du Redressement productif qu'on dit furieux d'avoir été écarté.
Plus que quiconque, il s'est pourtant impliqué dans cette affaire. Il a été jusqu'au bras de fer public avec Lakshmi Mittal, à l'engagement personnel vis-à-vis des salariés. Il a pris un risque politique puisque, contre l'avis de Matignon, il a défendu l'option de la nationalisation temporaire. En coulisses, il a été jusqu'à mettre sa démission dans la balance.
Un poids politique renforcé
Même si les options prônées par Arnaud Montebourg ont été écartées à l'Elysée, son poids politique s'est renforcé au sein du gouvernement après le psychodrame de Florange.
Aujourd'hui écarté de la visite présidentielle, le ministre a passé la journée dans le grand bâtiment institutionnel qui abrite le Conseil européen.
Le fait que la réunion sur la compétitivité à laquelle il assiste n'ait rien de décisive renforce le sentiment d'un exil loin des terres de Lorraine. En temps normal, c'est l'ambassadeur de France qui représente le ministre sur de tel format.