Montebourg : le plan de PSA est « inacceptable en l’état »

Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a réaffirmé jeudi que le plan de restructuration de PSA Peugeot Citroën restait « inacceptable en l'état » et a demandé le « rétrécissement » de son ampleur.

Arnaud Montebourg n’en finit plus avec PSA. Le ministre du Redressement productif s’en est pris une nouvelle fois au constructeur automobile français en qualifiant d’inacceptable le plan de restructuration de l’entreprise. « La raison pour laquelle nous le considérons toujours inacceptable en l'état, c'est que nous ne savons pas si ce plan est un plan de rétrécissement, de repli, ou si c'est un plan de reconquête », a expliqué le ministre.

« Des efforts », y compris « des actionnaires »

« L'intérêt national du pays, c'est que Peugeot retrouve de la force », a ajouté le ministre, qui avait déjà qualifié le plan de PSA d'« inacceptable en l'état » en juillet, lors de son annonce. Il prévoit la suppression de 8.000 emplois et la fermeture de l'usine d'Aulnay-sous-Bois.
Arnaud Montebourg, qui avait attaqué la direction de PSA avec virulence en juillet, a demandé « le rétrécissement de l'ampleur du plan social ». « Nous pensons que Peugeot est en difficulté », a déclaré Arnaud Montebourg, après avoir pris connaissance des conclusions de l'expert Emmanuel Sartorius. « Nous pensons que nous avons des éléments maintenant pour le dire et pour demander des efforts à tout le monde, y compris aux actionnaires. Les salariés ne sont pas les seuls à devoir payer le prix de ces difficultés », a prévenu le ministre. « Nous avons besoin de nous unir pour sauver Peugeot », a ajouté le ministre. Arnaud Montebourg doit rencontrer jeudi le président du directoire de PSA Peugeot Citroën, Philippe Varin.

La Rédaction avec AFP