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Montebourg veut lourdement taxer les banques

Arnaud Montebourg n'a jamais été tendre avec les banques

Arnaud Montebourg n'a jamais été tendre avec les banques - Philippe Lopez - AFP

Le candidat à la primaire de gauche a chiffré son programme ce mercredi 4 janvier 2017 et a présenté une nouvelle mesure: une surtaxe de 5 milliards d'euros sur l'ensemble du secteur bancaire.

Le dialogue entre Arnaud Montebourg et les banquiers a souvent été tendu du temps où il était ministre de l'Économie. En avril 2014, celui qui était alors le trublion du gouvernement avait convoqué les dirigeants des principaux établissements français pour évoquer la hausse de leurs rémunérations qui avaient "progressé dans des proportions absolument indécentes", selon Arnaud Montebourg.

Et visiblement, le candidat à la primaire de gauche ne compte toujours pas épargner les banques. Ce mercredi 4 janvier il a en effet livré le détail chiffré de son programme et a également présenté une nouvelle mesure: une taxe de 5 milliards d'euros sur les profits des banques.

Pour financer la transition écologique

"Sans attendre la prochaine crise financière que certains économistes prédisent déjà, je propose de faire contribuer les banques et les assurances au redressement national, parce qu’elles ont bénéficié de la solidarité nationale", peut-on ainsi lire sur le site d'Arnaud Montebourg.

"Les profits des cinq plus grandes banques se sont élevés à 25 milliards d’euros l’an dernier. Je propose donc une surtaxe à hauteur de 5 milliards d’euros, sur les banques, justifiée par le fait que ces profits sont réalisés grâce à un bien public, la monnaie", poursuit son texte de présentation.

Arnaud Montebourg ne précise pas l'assiette de cette taxe mais avance que les recettes dégagées seront affectées au financement de l'investissement dans la transition écologique et numérique.

Ce n'est pas la seule mesure hostile envers les banques que prévoit Arnaud Montebourg. Ce dernier compte en effet séparer les activités de banque de marché et de banque de détail, limiter les bonus des traders, avec un variable inférieur au fixe, et n'exclut pas de nationaliser une grande banque.

Julien Marion