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Muriel Pénicaud va investir dans un fonds ce qu'elle ne paie plus en ISF

Muriel Pénicaud est la principale bénéficiaire de la réforme de l'ISF au sein du gouvernement.

Muriel Pénicaud est la principale bénéficiaire de la réforme de l'ISF au sein du gouvernement. - Ludovic Marin - AFP

Principale bénéficiaire de la suppression de l'ISF parmi les membres du gouvernement, la ministre du Travail a indiqué qu'elle allait investir 49.000 euros dans un fonds soutenant l'économie sociale et solidaire.

Muriel Pénicaud, qui va bénéficier de la suppression de l'ISF, a affirmé ce jeudi sur France Inter qu'elle allait investir cet argent "dans un fonds qui soutient l'économie sociale et solidaire".

Répondant à une question d'un auditeur retraité qui mettait en regard les "620 euros" qu'il allait perdre cette année du fait de la hausse de la CSG, et les "62.000 euros" d'ISF que ne va plus payer la ministre selon des informations de Libération, Muriel Pénicaud s'est expliquée.

"J'ai payé 49.000 euros d'ISF l'année dernière (...), cette même somme je vais l'investir dans des entreprises à travers un fond qui soutient l'économie sociale et solidaire, qui permet à des entreprises, à des associations, de créer des emplois", a-t-elle expliqué. "C'est la logique de cette réforme".

"Je fais du mécénat"

"Par ailleurs, comme vous le savez j'ai bien gagné ma vie, j'utilise aussi cet argent pour d'autres choses, je fais du mécénat avec des jeunes artistes engagés sur le plan social", a-t-elle ajouté. "Mais ça c'est mon usage privé".

Sur BFMTV et RMC ce jeudi, le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, avait quant à lui estimé que Muriel Pénicaud avait eu "une carrière très longue dans le privé, occupé des postes à responsabilité dans de très grands groupes (et) donc eu des revenus qui sont relatifs et qui sont corrélés à ces responsabilités".

Il avait également rappelé la philosophie de la réforme: encourager les épargnants aisés à investir "dans l'économie française par des véhicules qui sont des produits d'épargne, qui permettent de réinvestir votre argent dans l'économie française, dans des emplois en France, dans l'appareil productif et donc dans la croissance".

L'ISF est transformé en "impôt sur la fortune immobilière" (IFI). Cette réforme devrait entraîner un manque à gagner de près de 3,2 milliards d'euros pour l'État. En 2016, l'ISF a rapporté près de 5 milliards.

Y.D. avec AFP