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Finances publiques

Négociations tarifaires: ce que devraient obtenir les médecins

Le prix des consultations devrait augmenter, de deux euros au moins.

Le prix des consultations devrait augmenter, de deux euros au moins. - Franck Fife - AFP

Hausse du prix de la consultation, aide pour lutter contre les déserts médicaux... un nouveau projet de convention sera soumis vendredi aux syndicats de médecins. Voici les principales mesures.

Augmentation de la consultation chez les généralistes de 23 à 25 euros en 2017, valorisation des actes complexes ou aide à l'installation dans les déserts médicaux. Voici les principales mesures du projet de convention quinquennale qui sera soumis vendredi aux syndicats de médecins par l'Assurance maladie. 

> Consultation à 25 euros

La consultation chez les médecins généralistes passera de 23 à 25 euros en 2017, avec une première revalorisation, d'un euro, le 1er avril et une seconde le 1er décembre, au lieu d'avril 2018, date initialement retenue. Le découpage de la mesure permettra d'absorber son coût, de 445 millions d'euros pour l'Assurance maladie en année pleine.

> Consultation à 48 euros

L'avis ponctuel de consultant, un acte qui doit être explicitement demandé par un médecin traitant à un médecin spécialiste, passe de 46 à 48 euros, également en deux temps.

> Autres consultations allant jusqu'à 60 euros 

L'Assurance maladie retient une hiérarchisation des consultations en quatre niveaux, le premier reposant sur la consultation de référence à 25 euros.

S'y ajoutent, au deuxième palier, les consultations coordonnées, par exemple lorsqu'un médecin traitant adresse un patient à un spécialiste. Pour ce dernier, la consultation passe de 28 à 30 euros. La consultation des enfants jusqu'à 6 ans augmente aussi à 30 euros d'ici à 2018 chez les généralistes.

Le troisième niveau de consultation concerne les actes complexes, comme le dépistage de mélanome, à 46 euros. Un tarif qui s'appliquera aussi à des nouveautés (1ère consultation de contraception et de prévention des MST chez le généraliste et le gynécologue).

Le quatrième, les actes très complexes, à 60 euros, comme lors d'une consultation initiale d'information et de mise en place d'une stratégie thérapeutique pour les patients atteints de cancer ou de pathologie neurologique grave.

> Encadrement des dépassements d'honoraires

Le contrat d'accès aux soins, qui incite les médecins signataires à limiter leurs dépassements d'honoraires en échange d'une prise en charge de leurs cotisations sociales, sera rebaptisé option tarifaire maîtrisée (Optam). Une option spécifique sera réservée aux chirurgiens et gynécologues - obstétriciens, pour la rendre plus attractive.

> Lutte contre les déserts médicaux

Une aide de 50.000 euros est prévue pour les médecins s'installant dans les zones en tension s'ils s'engagent à y rester au moins trois ans et à exercer en groupe. Elle serait versée en deux fois: 25.000 euros à la signature du contrat, 25.000 l'année suivante.

> Forfaits annexes

Les diverses rémunérations forfaitaires actuellement octroyées aux médecins, pour la prise en charge de patients atteints d'affection de longue durée (ALD) ou de personnes âgées, par exemple, seront remplacées par un forfait unique dédiée au suivi de la patientèle du médecin traitant, tenant également compte de la précarité des malades. Ce "forfait patientèle" pourrait atteindre 15.000 euros par médecin et par an.

Enfin un forfait structure, destiné à permettre au médecin de recruter une secrétaire pourra atteindre au maximum 4.900 euros en 2019.

Y.D. avec AFP