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Niches fiscales: Darmanin appelle le patronat à soutenir "l'intérêt général"

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- - AFP/ERIC PIERMONT

Gérald Darmanin a appelé lundi le patronat à soutenir la réduction des niches fiscales sur les entreprises, décidée pour financer la baisse de l'impôt sur le revenu, estimant que cette mesure allait "dans le sens de l'intérêt général".

Depuis les annonces d'Emmanuel Macron la semaine passée, la proposition fait débat. La réduction des niches fiscales sur les entreprises ne satisfait évidemment pas au patronat qui n'a pas manqué de réagir. Gérald Darmanin a donc répondu ce lundi.

"Depuis le début du quinquennat, on a fait beaucoup de baisses d'impôt. On en fait pour les particuliers (...) et aussi pour les entreprises et pour le capital", a déclaré le ministre sur Europe 1, en citant notamment la création de la "flat tax" sur les revenus du capital et la baisse de l'impôt sur les sociétés.

"Il faut désormais que chacun puisse aller dans le sens de la nation, dans le sens de l'intérêt général, dans le sens des travailleurs et de la force du travail, comme dirait peut-être Karl Marx", a ajouté le ministre. "Il faut que le patronat aujourd'hui comprenne qu'après avoir beaucoup aidé les entreprises de France, on a aussi besoin qu'elles puissent nous accompagner dans la baisse d'impôt", a-t-il insisté.

Emmanuel Macron avait annoncé jeudi dernier la suppression de "certaines niches fiscales pour les entreprises" afin de financer en partie les cinq milliards d'euros de baisse de l'impôt sur le revenu, annoncés à l'issue du grand débat national.

Cette annonce avait aussi provoqué la colère de la CPME, pour qui Emmanuel Macron n'a pas entendu "le ras-le-bol fiscal" des petites entreprises. Interrogé sur les niches fiscales qui pourraient être ciblées, Gérald Darmanin a refusé lundi de dévoiler les intentions exactes du gouvernement, en rappelant qu'une réunion sur le sujet était prévue cette semaine entre les organisations patronales et le ministre de l'Economie Bruno Le Maire.

"Il y a 40 milliards d'euros de niches fiscales pour les entreprises (...) Sur 40 milliards de niches, on doit bien pouvoir trouver quelques centaines de millions d'euros", a-t-il néanmoins déclaré, jugeant possible de "mieux répartir sans doute la baisse de la fiscalité".