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Nicolas Dufourcq: la BPI a "une culture de start-up"

Nicolas Dufourcq, le futur directeur de la BPI, était l'invité de BFM Business ce vendredi 21 décembre.

Nicolas Dufourcq, le futur directeur de la BPI, était l'invité de BFM Business ce vendredi 21 décembre. - -

Invité de BFM Business, ce vendredi 21 décembre, le futur directeur de la Banque publique d'investissement a défendu une institution déjà critiquée. Et il a tenu à rassurer les entrepreneurs.

Invité de l'émission Good morning business de BFM Business, ce vendredi 21 décembre, Nicolas Dufourcq a défendu la Banque publique d’investissement, dont il va devenir le directeur général.

Même si cette dernière ne sera complètement opérationnelle qu’à la fin du mois de janvier, des voix s’élèvent déjà pour dénoncer la création d’un énième "dinosaure" (pour ne reprendre que l'expression choisie par le sénateur UMP Philippe Dominati).

Les inquiétudes sont principalement focalisées sur le fait que les trois structures existantes -à savoir Oseo, le Fonds stratégique d’investissement (FSI) et la Caisse des Dépôts- puissent perdre de leur efficacité lors de leur fusion dans une même structure, la BPI.

Ces "trois entités marchaient bien", rétorque Nicolas Dufourcq, mais "elles travaillaient peu ensemble. Elles vont maintenant travailler dans une communauté humaine en continuum. Elles créaient un shéma un peu compliqué, parfois 'chevelu'. Nous allons simplifier tout ça". La BPI sera ainsi "plus simple, plus forte, et elle travaillera plus rapidement", assure-t-il.

"Les entrepreneurs ne se paieront pas de mots"

Mais le projet suscite également des doutes quant à la cohabitation entre les anciennes institutions, Oséo et le FSI en tête.

Ce qui ne semble pas spécialement inquiéter l'ex-numéro deux de Capgemini: "Vous savez, Oséo a doublé de taille depuis cinq ans (…) et le FSI n’existait pas il y a trois ans. On est dans une culture de start-up. Ces gens-là ne sont pas ancrés dans une existence qui remonte à quarante, cinquante ans. C’est une fusion assez facile à faire, en réalité".

En résumé, "les entrepreneurs vont s’adresser à des interlocuteurs pour différentes gammes de produit, ils iront voir la BPI en région, et nous leur proposerons le continuum de l’ensemble des métiers d’art de la finance d’entreprise".

Il s’agira donc, selon Nicolas Dufourcq, d’un système composé "d’interlocuteurs uniques, compétents, extrêmement proches de la culture des entrepreneurs, hyper terrain, cash dans le discours et hyper rapide dans leurs décisions. C’est oui ou c’est non. Les entrepreneurs ne se paieront pas de mots".

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