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Nicole Bricq critique le bilan de José Manuel Barroso

La ministre du Commerce extérieur, Nicole Bricq, s'en prend à son tour au président de la Commission européenne José MAnuel Barroso.

La ministre du Commerce extérieur, Nicole Bricq, s'en prend à son tour au président de la Commission européenne José MAnuel Barroso. - -

Après Arnaud Montebourg et Cécile Duflot, la ministre du Commerce extérieur est le troisième membre du gouvernement à dénigrer le président de la Commission européenne. Elle estime qu'il n'a "rien fait" de sa fonction.

Pendant que François Hollande tente de calmer le jeu à Bruxelles, le président de la Commission européenne reste la cible des membres de son gouvernement. Nicole Bricq, la ministre du Commerce extérieur, a dénoncé, vendredi 28 juin, le bilan de José Manuel Barroso, qui n'aurait "rien fait de son mandat".

Sur LCI, la ministre à qui l'on demandait si José Manuel Barroso avait été un bon choix pour présider la Commission a répondu par la négative. "Le choix qu'avaient fait Mme Merkel et M. Sarkozy il y a quatre ans n'était pas forcément le bon", a-t-elle affirmé.

José Manuel Barroso, soutenu en 2009 l'ex président français et la chancelière allemande pour un second mandat de quatre ans à Bruxelles, a été toute la semaine la cible d'attaques frontales de la part de figures du gouvernement.

"Réactionnaires"

Dimanche dernier, le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg avait accusé le président portugais de la Commission d'être le "carburant du Front National". Des propos qui avaient suscité la polémique dans la classe politique française. La ministre du Logement, Cécile Duflot avait ajouté son grain de sel, affirmant que José Manuel Barroso donnait une "image désastreuse de l'Europe".

Arnaud Montebourg et Cécile Duflot sont connus pour être de francs-tireurs. Nicole Bricq n'a pas non plus sa langue dans sa poche, mais elle avait habitué à des propos plus mesurés.

Le torchon brûle entre Paris et la Commission européenne à propos notamment de la question de l'exclusion de l'audiovisuel des négociations commerciales avec les Etats-Unis imposée par la France.

José Manuel Barroso avait qualifié de "réactionnaires" ceux qui refusent la mondialisation. Par ailleurs, la réduction des déficits ou les réformes structurelles à mener constituent une autre source de polémique entre Paris et Bruxelles.

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Nina Godart